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Tunisie : Le fonds « Magreb Private Equiity Fund III , vecteur de ressources et de croissance pour le secteur privé.

Rencontré au cours de la cérémonie de signature qui a marqué le premier Closing du fonds Maghreb Private Equity Fund III (MPEF III), Aziz Mbarek, partenaire fondateur de TunInvest AfricInvest nous parle de cet instrument et son rôle dans la promotion des PMEs tunisiennes surtout dans cette étape postrévolutionnaire. Interview.

Quelle est la fiche technique de « Magreb Private Equiity Fund III » qui vaut plus de  96 M€?

Géré par le groupe TunInvest – AfricInvest, ce fonds a réuni de nombreux investisseurs internationaux dont la Banque Africaine de Développement (BAD), le FMO (l’Agence de Développement Néerlandaise), la SFI (Groupe de la Banque Mondiale), CDC Entreprises (Groupe Caisse des Dépôts), Proparco (filiale de l’Agence Française de Développement), la DEG (l’Agence de Développement Allemande), SIFEM (le Fonds d’Investissement Suisse pour les marchés émergents), BIO (Agence Belge de Développement) et Averroès Finance II (fonds de fonds dédié aux pays du Maghreb et du Machrek, sponsorisé par CDC Entreprises et Proparco).

Magreb Private Equity Fund III est un fonds d’investissement  qui va soutenir les entreprises tunisiennes, c’est à dire qu’il va leur apporter des ressources financières afin d’accélérer leur développement ou  contribuer à leur création. Je pense que c’est le meilleur moyen pour créer des emplois. Et c’est le secteur privé, essentiellement des petites et moyennes entreprises, qui génère des emplois. Pour que ces entreprises aient la capacité de le faire, elles ont besoin de ressources. D’où la genèse de ce fonds qui va permettre également d’aider les entreprises à mieux se structurer, à améliorer leur gouvernance, à travailler sur l’identification des marchés nouveaux et donc à être un des supports  pour apporter  de la croissance au secteur privé et aux PME en Tunisie

Quels sont les critères nécessaires pour bénéficier de ce fonds ?

Lorsqu’on s’adresse aux petites et moyennes entreprises en général, on s’adresse au management de qualité. Quand on a face à nous des gens qui sont cohérents ayant des idées claires, qui sont suffisamment ouverts et qui présentent des critères de bonne gouvernance, nous sommes ouverts pour nous pencher avec eux sur leurs projets, pour les étudier à fond et enfin les accompagner. En fait, il n’ya pas une recette de cuisine.

Le lancement de Magreb Private Equity Fund III coïncide avec la création de la Caisse de Dépôt et de la Consignation ainsi que le Fonds Générationnel. Est-ce fortuit  ou bien un objectif concerté ?

Pour être honnête,  c’est une coïncidence mais une coïncidence heureuse, On se félicite que ce fonds démarre  au moment ou le ministère des Finances fait ses annonces et organise un certain nombre d’évènements autour de ces structures d’appui. La réponse est oui, c’est le fruit du hasard, parce qu’on travaille à créer un fonds de cette nature et de cette taille. On a pris beaucoup du temps afin de finir par concrétiser à ce jour.

Qu’est ce qu’il va porter de plus pour les PME tunisiennes ?

Si, en s’entend sur le fait qu’aujourd’hui, la vraie nécessité pour nous tous est la création des emplois, ce fonds va jouer un rôle déterminant dans cette démarche. Il va donner déjà plus de visibilité aux entreprises tunisiennes qui en ont besoin. Ce dernier va être un des acteurs de cette nouvelle Tunisie à laquelle on aspire tous.

Vous avez signalé dernièrement que la Tunisie est déjà un hub pour l’investissement et la création d’emplois au Maghreb et en Afrique. Comment en faire  une vraie plaque tournante financière ?

On sait tous que la Tunisie est de taille réduite. Donc, quel que soit le secteur que vous regardez, vous êtes obligés de l’aborder sous l’angle de l’exportation, qu’il s’agisse d’ une entreprise industrielle ou d’une entreprise qui opère dans le secteur des services. Tout simplement parce que le marché est réduit. S’agissant de nos activités. Dès la création de Tuninvest, on a cherché à opérer dans une région plus large que la Tunisie pour pouvoir accompagner les entreprises tunisiennes qui cherchent à s’étendre au delà de nos frontières et ensuite, parce que nous-mêmes, on se donnait plus de chances de succès et se positionner sur un territoire plus large.

Donc, le segment qui constitue l’activité du capital-risque ou capital investissement, on a réussi à avoir un positionnement panafricain, et, aujourd’hui, nous avons une présence importante en Afrique du Nord, essentiellement en Tunisie et en Algérie, en Afrique de l’Est et en Afrique Centrale. Je pense qu’on aborde les activités du secteur financier une à une, on a la possibilité de jouer un rôle régional. Et là, il faut faire l’analyse une a une.Par exemple, on prend la finance bancaire, il est possible qu’en Tunisie 2 ou 3 acteurs qui surperforment au niveau des activités de leasing, puissent jouer un rôle important à l’échelle régionale ou à l’échelle africaine. On est le premier a acheter le réseau de leasing en Afrique ; il fonctionne remarquablement et nous sommes une marque leader dans 7 ou 8 pays en Afrique subsaharienne. Donc, c’est possible. Quand vous regardez l’activité de  l’intermédiation boursière, je prétends que deux ou trois acteurs pourraient jouer un rôle global sachant que les investisseurs internationaux qui s’intéressent à la Tunisie s’intéressent à notre pays mais aussi à tous les pays émergents. Quand ils ont face à eux un vis-à-vis qui est bon pour  la Tunisie, ils n’hésiteraient pas à faire appel à ses services. Il n’y a pas une recette de cuisine mais une volonté de le faire. Il y a une analyse à faire secteur par secteur pour que chaque secteur puisse jouer un rôle, soit régional soit panafricain.

Quel rôle pourrait jouer Tuninvest dans la promotion du marché financier en Tunisie surtout après la date de 23 Octobre ?

Pour décrire de manière basique notre activité, on doit entrer dans le capital des entreprises et puis, on accompagne le développement de ces dernières. 5et 6 ans au bout du compte, on doit céder notre participation sur le marché financier. Donc, il s’agit d’apporter une offre de qualité au niveau du marché financier. Contribuer donc pour alimenter l’offre qui est l’un des vecteurs importants pour créer un marché consistant.

Enfin, comment vous voyez l’avenir de ce marché dans les années à venir ?

Je suis par nature optimiste quant  à l’avenir de ce marché et surtout quant à  l’avenir de la Tunisie.

Wiem Thebti

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