Selon de sources judiciaires informées citées par le journal Assabah, le juge d’instruction au tribunal de première instance de Sidi Bouzid a retenu trois charges contre la mère de Mohamed Bouazizi, dont il a ordonné, lundi, le maintien en détention : outrage à un fonctionnaire (magistrat) lors l’exercice de ses fonctions, injure, et atteinte aux bonnes mœurs.
L’un des trois avocats qui se sont portés volontaires pour sa défense a indiqué que sa cliente a nié tout en bloc avant de « demander pardon » face aux dépositions concordantes de cinq ou sept témoins, corroborant l’agression verbale, accusation sous laquelle elle est poursuivie.
Il a ajouté que le magistrat plaignant a fait montre de souplesse et qu’il s’attend à ce qu’il retire sa plainte, affirmant que sa cliente se trouvait dans un mauvais état psychologique au moment des faits.
Assabah indique que la mère de Bouazizi a été amenée au tribunal sous une forte escorte, alors que les citoyens de Sidi Bouzid sont divisés entre ceux qui sont hostiles à l’arrestation et ceux qui réclament l’application de la loi.