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Tunisie : Le personnel du Conseil Economique et Social tire la sonnette d’alarme

La vague de revendications ne cesse de gonfler touchant un nombre croissant de secteurs et d’institutions. C’est le cas tout récemment du conseil économique et social (CES) dont le personnel, une quarantaine de cadres et de fonctionnaires réclame l’intervention du gouvernement pour régler le dossier de cet organisme.

Créé voici une cinquantaine d’années le conseil économique et social fait face à de nombreux problèmes surtout avec la récente décision du ministère de la Justice de convertir ledit conseil en pôle judiciaire. Mounir Ferchichi, fonctionnaire chargé de la maintenance au CES, affirme que la « la décision a été prise et notifiée au Conseil, en août dernier, de changer la vocation du CES en pôle judiciaire ». D’après lui, « une telle décision est un indice renseignant sur la confusion qui règne parmi les dirigeants politiques. Au moment où le chef du gouvernement insiste sur l’importance de dynamiser les institutions constitutionnelles, Noureddine Bhiri, ministre de la Justice veut transformer le CES en pôle judicaire, c’est incompréhensible !» a-t-il dit dans une déclaration à Africanmanager.

Il a saisi cette occasion pour exprimer son refus catégorique de cette décision, jugée arbitraire et dont le coût sera, selon lui, trop élevé, outre fait qu’elle tirera un trait sur tous les acquis réalisés par le Conseil économique et social.

De son côté, Mahmoud Ferjaoui, administrateur au CES, précise que la dissolution du conseil entraînera sans doute la perte d’un potentiel important de compétences. « Avec une expérience de plusieurs années, nos cadres rejoindront les rangs des 700 mille chômeurs. C’est malheureux pour un pays qui vit une crise sans précédent » s’est-il écrié.

Dans ce contexte, Mahmoud Ferjaoui constate que le gouvernement a brillé par son absence dans le traitement de ce dossier. « Le gouvernement fait preuve d’indifférence à l’égard de notre situation », dit-il avant d’expliquer : « Nous sommes menacés et nous craignons pour notre travail ; le gouvernement préfère faire la sourde oreille, alors que le CES est le seul organisme qui n’a rien demandé depuis l’avènement de la révolution. Malgré la dissolution du conseil en tant que structure législative, nous avons continué de travailler surtout avec l’instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la Révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique et l’Instance supérieure indépendante pour les élections ».

Les personnels du CES exigent le maintien du conseil en tant que structure économique jusqu’à la promulgation, comme l’affirme Mounir Ferchichi.

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Wiem Thebti

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