La Suisse a adopté une nouvelle loi pour aider à saisir et rapatrier la avoirs illicites déposés dans ses banques par des dictateurs étrangers, ce qui en fait le chef de file des pays en matière de rapatriement des fonds spoliés par les dictateurs, selon un haut responsable suisse cité par l’agence de presse suissinfo.
Au cours des 30 dernières années, la Suisse a restitué près de 2 milliards de dollars détournés et déposés dans des banques suisses par des «personnes politiquement exposées» (PPE).
« Aucun centre financier dans le monde n’en a fait autant, » a affirmé Roberto Balzaretti, le nouveau chef de la direction du droit international public au ministère suisse des Affaires étrangères.
Depuis l’affaire Marcos (Philippines) en 1986, la liste des fonds illicites de potentats qui ont été saisis dans les banques suisses et plus tard restitués à leurs Etats n’a cessé de s’allonger pour inclure les ex présidents Ben Ali (Tunisie), Moubarak (Egypte), Montesinos (Pérou), Mobutu (ex-Zaïre), Dos Santos (Angola ), Abacha (Nigeria), celui du Kazakhstan, Salinas (Mexique), et Duvalier (Haïti).
Le gouvernement suisse a également bloqué environ 570 millions $ dans le cas de l’Egypte, de 60 millions $ dans le cas de la Tunisie et environ 70 millions $ en ce qui concerne l’Ukraine. Les actifs tunisiens devraient rester gelés jusqu’au 18 Janvier, 2017, et les autres jusqu’en février 2017. Le gouvernement examinera l’année prochaine l’opportunité d’étendre le gel des actifs, a indiqué le responsable suisse.
