AccueilLa UNETunisie : Les IDE remontent le courant

Tunisie : Les IDE remontent le courant

Le rapport annuel de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) sur les investissements dans le monde « World Investment Report 2012 », a été révélé, lundi 9 juillet 2012, pour la première fois, en Tunisie. Le rapport a montré en effet que la Tunisie a enregistré un recul de 24% en termes d’investissements directs étrangers, passant de 1,51, en 2010, à 1,14 milliards de dollars, en 2011. Les IDE en Tunisie sont, en effet, passés d’une moyenne annuelle de 1,9 milliards de dollars entre 2005 et 2007, à 2,76 milliards de dollars, en 2008, 1,69 milliards de dollars, en 2009, 1,51 milliards de dollars en 2010 et 1,14 milliards de dollars en 2011. Toutefois, selon James Zhan, directeur de la division de l’investissement et des entreprises à la CNUCED, la baisse au niveau des flux des IDE n’est pas surprenante, puisque tout le monde a déjà vécu cette baisse depuis les années 2008, 2009 et 2010.

Quant au Maroc, il a enregistré la plus forte hausse parmi les pays de la région. Durant cette année, ce pays a attiré 33% des flux d’IDE à destination d’Afrique du Nord (contre 10% en 2010) et 6% des IDE à destination du continent africain, alors que l’Egypte a enregistré, en 2011, un flux d’IDE négatif.

D’une manière générale, les entrées d’investissements directs étrangers (IDE) en Afrique ont baissé, en 2011, pour la troisième année consécutive, pour atteindre 42,7 milliards de dollars. Mais la chute s’explique largement par une baisse de des IDE à destination de l’Afrique du Nord. Les entrées d’investissements vers l’Egypte et la Libye, qui ont constitué dans le passé des destinations majeures de l’IDE, ont été brutalement freinées du fait d’une instabilité sociale et politique prolongée dans ces pays. Par contre, les entrées des IDE vers l’Afrique sub-saharienne ont significativement augmenté, passant de 29,5 milliards de dollars en 2010 à 36,9 milliards en 2011, un niveau comparable au pic de 37,3 milliards atteint en 2008. Un rebond des IDE à destination de l’Afrique du Sud a accentué cette reprise.

Pour l’année 2012, « les chiffres s’annoncent prometteurs pour la Tunisie », a indiqué James Zhan. Une hausse de 21% au niveau d’IDE a été enregistrée au cours du premier trimestre de cette année, soit une hausse d’environ 556 millions de dollars, a déclaré, pour sa part, le Directeur général de FIPA, Noureddine Zekri.

Dans ce cadre, James Zhan a appelé la Tunisie à relever certains défis sachant que les prévisions au niveau mondial ont été révisées à la baisse. De plus, puisque la Tunisie exporte beaucoup vers l’Europe, le pays risque d’être impacté par la crise dans la zone euro. « C’est un véritable défi à relever », a-t-il indiqué. Il a suggéré à la Tunisie de s’orienter vers d’autres pays comme le Japon et la Chine afin de diversifier ses marchés si la crise dans la zone euro persiste encore. James Zhan a aussi souligné que le Maghreb est une véritable plateforme qui peut donner à la Tunisie un nouvel élan.

James Zhan a indiqué, en outre, que les investisseurs étrangers gardent leur confiance vis à vis de la Tunisie et que les flux d’IDE seront légèrement meilleurs qu’en 2011. D’ailleurs, Les IDE de la Tunisie ont augmenté de 40% par rapport à 2011 et de 10% par rapport à 2010.

A l’échelle mondiale, la tendance va continuer à monter graduellement pour atteindre 1,8 trillion de dollars, en 2013, et 1,9 trillion de dollars, en 2014 ». En termes de tendance régionale, une amélioration sera enregistrée dans le pays en développement et en phase de transition.

En 2011, les cinq principaux pays destinataires des IDE vers l’Afrique étaient pour la plupart des producteurs de pétrole, au premier rang desquels figure le Nigéria. Des investissements de grande taille ont continué de se mobiliser au profit d’un autre important producteur africain d’hydrocarbures, à savoir l’Angola.

Ralentissement des IDE en 2012

La résurgence de l’incertitude économique et la possibilité d’un ralentissement de la croissance dans les économies émergentes majeures pourraient saper le dynamisme de l’IDE en 2012, prévient le rapport. La Cnuced prévoit que le taux de croissance de l’IDE se ralentira en 2012, avec des flux atteignant un palier d’environ 1600 milliards de dollars. Cette tendance est confirmée par les indicateurs avancés disponibles. La valeur des fusions-acquisitions internationales (F A) et des annonces de projets de création ou d’extension des capacités physiques) ont enregistré un recul, au cours des cinq premiers mois de 2012.

En effet, les projections de la CNUCED pour le moyen terme sur l’évolution des fondamentaux macroéconomiques laissent anticiper des flux d’IDE en croissance modérée mais régulière, qui pourraient atteindre un ordre de grandeur de 1800 milliards de dollars, en 2013, et de 1900 milliards, en 2014, sous réserve d’absence de choc macro-économique majeur. Les investisseurs continuent d’éprouver un fort sentiment d’incertitude quant à l’évolution de la situation économique.

Khadija Taboubi

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