Dans une interview au journal algérien Achourouk, Abdelfattah Mourou a pris la défense de la décision de remettre l’ex-premier ministre libyen Al Baghdadi Mahmoudi au motif que, politiquement, « elle a contribué à l’amélioration des relations tuniso-libyennes ».
Au sujet de la crise entre Hamadi Jebali et Moncef Marzouki concernant cette décision, il a affirmé qu’il n’est nullement dans les attributions de ce dernier d’avoir son mot à dire dans cette affaire, car il s’agit d’une affaire purement juridique, qualifiant la réaction de Marzouki de baroud d’honneur.
D’autre part, Abdelfattah Mourou a exprimé le souhait que les autorités saoudiennes ne remettent pas à la Tunisie l’ex-président Ben Ali, car ce dernier « a la qualité d’un ex-chef d’Etat, et son retour en Tunisie, dans les circonstances actuelles serait un facteur de troubles ».
Il a affirmé que le plus judicieux serait que le président déchu reste en exil, et qu’il est du droit de l’Arabie saoudite de lui accorder ainsi qu’à son épouse l’asile politique, sans fournir à Leila Ben Ali une tribune pour s’en prendre à la Tunisie.