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Tunisie : « Pas d’inquiétude pour la bourse, les perspectives sont prometteuses ! »

Compte tenu du rôle essentiel de la bourse dans les économies contemporaines eu égard à son statut de lien entre les agents économiques qui cherchent à placer leur épargne et les sociétés en quête de financement, assurant leur croissance et leur développement, une journée portes ouvertes « Open Financial Day » a été organisée, jeudi 29 mars 2012, au siège de la bourse de Tunis. Tenue à l’initiative de la BVMT et quelques sociétés intermédiaires en bourse, la rencontre, vise entre autres, à vulgariser les mécanismes du marché financier afin d’encourager, d’une part, les entreprises tunisiennes à s’introduire en bourse et les inciter, d’autre part, à placer leur épargne sur le marché boursier dans l’objectif de contribuer à l’évolution de l’économie du pays.

Jusqu’au 28 mars 2012, le nombre des sociétés cotées en bourse a atteint 58 entreprises. La capitalisation boursière a mobilisé, quant à elle, 14 890 millions de dinars contre 14 443 au cours de la même période de l’année 2011 et 15281 MD, en 2010. Le volume quotidien moyen est passé de 7,1MD, fin mars 2011 à 6,7MD, au 28 mars 2012.

Selon Abderraouf Boudabbous, directeur de la Communication à la bourse de Tunis, la Tunisie a traversé, en 2011, une période assez critique. Toutefois, malgré les difficultés, la bourse de Tunis a pu réaliser une prestation qui n’est pas mauvaise compte tenu de la conjoncture. En effet, le Tunindex de la bourse a replié de 7,6%, ce qui n’est ni mauvais ni inquiétant en comparaison avec d’autres pays notamment de la zone Euro, selon Boudabbous.

Pour l’année 2012, le directeur de la communication demeure optimiste. Selon lui, il existe un redressement au niveau des principaux indicateurs de la bourse. Le Tunindex, l’indice qui donne une idée sur l’évolution générale des cours est en progression de 2%, depuis le début de l’année en cours. Le volume des échanges s’élève à quelque 7 millions de dinars. Un niveau qui reste respectable vu le resserrement de la liquidité au niveau de l’économie. L’inflation a atteint également un niveau important, « En dépit de tout cela, les perspectives demeurent bonnes et prometteuses ». La société Hexabyte a été introduite en bourse, depuis le mois de février de l’année en cours. L’opération a connu un succès énorme au niveau de la mobilisation des capitaux. Elle a réussi, par conséquent, à relever 5 millions de dinars sur le marché. La société Ateliers Mécaniques du Sahel, AMS est actuellement en phase de préparation à son introduction en bourse. Cette dernière qui a obtenu l’accord de l’administration de la bourse compte lever sur le marché alternatif environ 5 milliards. Maintenant, la société est en attente du visa du Conseil du marché financier. Sur sa date de son introduction, rien n’est clair jusqu’à ce jour. Il faudra attendre la décision du CMF.

Olfa Borsali, analyste financière auprès de l’intermédiaire en bourse, Fina Corp a indiqué que la bourse de Tunis a fait un parcours positif depuis l’année 2003, et enregistré des hausses jusqu’à l’année 2011. L’essoufflement de la tendance à la fin du cycle haussier en 2008 et 2010 a été corrélé à des perturbations globales à l’échelle macro-économique. La liquidité du marché était moyenne et les volumes étaient concentrés sur les valeurs boursières les plus grandes. Par conséquent, selon elle, l’introduction en bourse des grandes capitalisations a lifté l’activité boursière et a contribué à la densification des échanges. La Révolution, de son côté, a donné lieu à une chute des volumes, une baisse des investissements étrangers et à un état de prudence.

L’activité de la bourse de Tunis est fonction de la stabilité économique du pays, d’où la nécessité d’encourager les étrangers et les investisseurs locaux à mobiliser plus de fonds et à coter leurs compagnies en bourse.

Afin de développer le marché financier, la bourse de Tunis a adopté récemment un programme ambitieux pour développer la culture boursière, « On ne peut pas développer un marché financier si on ne dispose pas d’agents économiques cultivés financièrement et des dirigeants d’entreprises qui ne connaissent pas bien les mécanismes de financement », a ajouté Abderraouf Boudabbous. Cependant, selon lui, il ne s’agit pas seulement de connaître les mécanismes mais plutôt de savoir les appliquer convenablement.

Abderraouf Boudabbous a souligné quelques défis liés aux entreprises tunisiennes qui devraient , selon lui, « accepter la transparence qui ne peut être que bénéfique pour elle », . Une entreprise transparente est une société qui veut avancer et qui a des ambitions de développement à l’échelle aussi bien nationale qu’internationale. L’introduction en bourse permet, en effet, à l’entreprise de réaliser ses objectifs. « Une entreprise qui divulgue ses états financiers et qui accepte d’être mise en cause par les analystes et les comités financiers est une société qui est suivie quotidiennement sur le marché », a-t-il ajouté. Ce suivi va permettre à ces entreprises d’être mieux connues. Elles devraient, en outre, profiter de cette visibilité pour lever des capitaux plus importants à des coûts meilleurs, c’est le plus important pour le développement futur de l’entreprise et le renforcement de sa compétitivité.

Khadija Taboubi

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