AccueilLa UNETunisie-Pays-Bas : Comment investir dans des projets à risques ?

Tunisie-Pays-Bas : Comment investir dans des projets à risques ?

En dépit de plusieurs incitations et encouragements, les échanges commerciaux entre la Tunisie et la Hollande n’ont pas entièrement atteint les niveaux escomptés. Bien que l’on se félicite qu’aucune entreprise néerlandaise n’ait quitté la Tunisie depuis la Révolution du 14 janvier, le bilan n’est toujours pas à la hauteur des espérances ni en accord avec les opportunités disponibles pour les deux pays, alors que les échanges commerciaux n’ont atteint que 600 millions d’euros jusqu’aujourd’hui.

C’est dans ce cadre qu’une journée d’information ayant pour thème : «Les instruments néerlandais de soutien au partenariat en faveur du secteur tunisien privé» a été organisée par l’Utica et l’ambassade du Royaume des Pays-Bas en Tunisie. Il s’agissait de lancer une dynamique nouvelle dans les relations économiques et commerciales tuniso-néerlandaises vu les nouveaux atouts qui pourraient être ceux de la nouvelle Tunisie même s’ils ne se sont pas encore clairs sous l’effet des contraintes de la transition politique.

A cette occasion, un programme néerlandais en faveur du secteur privé des pays en développement dont la Tunisie a été présenté. A travers ce programme, les entreprises néerlandaises qui réalisent un accord de partenariat prolongé avec des partenaires locaux dans les pays en développement peuvent entrer en ligne de compte pour obtenir une aide financière allant jusqu’à 50% du montant d’investissement global avec un plafond de 750 mille euros. Opérationnel depuis une dizaine d’années, le programme néerlandais de soutien à l’investissement (PSI) a choisi cette année d’élargir ses activités à la Tunisie et l’Algérie. Ce programme d’investissement vise à générer la croissance économique et le développement de l’emploi et des revenus dans les pays en développement. Il fournit également aux entreprises l’opportunité d’agir avec un partenaire local et d’investir dans des projets innovants et à risque. Les projets susceptibles d’être retenus pour une aide financière à l’investissement sont évalués en fonction du caractère innovant qu’ils représentent pour leurs pays.

Sur les avantages de la Tunisie, Simon Smits, directeur général des relations internationales aux Pays-Bas, a indiqué que la Tunisie dispose déjà de plusieurs atouts, grâce à sa proximité de trois marchés à savoir, ceux de l’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Contrairement à la Hollande, la Tunisie est un pays de population jeune, c’est dans ce cadre qu’on a besoin de jeunes bien éduqués et formés répondant aux besoins de l’entreprise », a-t-il expliqué.

Wided Bouchamoaui, présidente de l’Utica a précisé à ce propos que le rôle de l’Utica dans cette étape consiste à organiser le secteur privé, anticiper les évènements et préparer les entreprises aux changements. « C’est ce que nous avons d’ailleurs convenu de faire avec nos amis du patronat néerlandais», a-t-elle précisé. C’est depuis une semaine déjà qu’un accord instituant la création d’un conseil d’affaires tuniso-néerlandais entre l’UTICA et le patronat néerlandais VNO-NCW et le Conseil pour la promotion du commerce « NCH » a été singé.

Toutefois, cette initiative, selon la présidente de l’Utica, n’est que la première action d’un vaste plan visant le rapprochement des entreprises des deux pays notamment en matière de promotion des investissements et de partenariat, de développement des échanges commerciaux, d’assistance technique, de soutien financier et d’accompagnement.

Selon Mongi Goaied, secrétaire général de la chambre tuniso-néerlandaise du Commerce et de l’Industrie, depuis la Révolution, 4 conventions de coopération ont été signées déjà entre la CTNCI et plusieurs CCI tunisiennes couvrant les gouvernorats de Gafsa, sidi Bouzid, Kasserine, Tozeur, Mahdia, Monastir, Sousse, Béja, Siliana, Le Kef, Jendouba, et Gabès. L’objectif essentiel est de créer une meilleure synergie en vue de développer d’autres niches, de visites, de participer à des missions conjointes d’affaires en Tunisie vers les Pays-Bas et d’hommes d’affaires des Pays-Bas en Tunisie.

83 entreprises néerlandaises sont présentes déjà en Tunisie. Elles emploient environ 13 mille personnes. 3 créations nouvelles ont été enregistrées après la Révolution dont 2 entreprises opèrent dans le secteur du textile et une dans le secteur des Tics. La CTNCI compte, à ce jour, 211 membres dont 117 actifs de plusieurs nationalités notamment tunisienne et néerlandaise. Les principaux secteurs d’échange entre les deux pays sont l’agroalimentaire, le textile et habillement, l’électronique, la télécommunication, l’informatique, la pétrochimie, l’énergie, le commerce international, le bâtiment, les assurances transport et services.

K.T

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