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Tunisie : Quatre ministères tirent la sonnette d’alarme sur le trafic du fer.

Lors de la réunion périodique, organisée mardi 2 octobre 2012 par la cellule de communication du cabinet du chef du Gouvernement tunisien, les représentants des ministères de l’Industrie, du Commerce, des Finances et de l’Equipement ont lancé, un véritable cri d’alarme face à l’aggravation du phénomène de trafic du fer de construction à partir des pays voisins à destination de la Tunisie, ce qui a causé de grands préjudices au secteur des métaux

Intervenant à cette rencontre, Ibrahim El Chebili, directeur des industries mécaniques, électriques et du bâtiment a déclaré que la production nationale de fer de construction est estimée à 800 milles tonnes annuellement, alors que la consommation de ladite matière oscille entre 500 et 600 milles tonnes. Ceci est expliqué par les efforts consentis des usines de production locales qui ont réussit à réaliser leur auto-suffisante afin d’assurer un stock suffisant pour les deux mois à venir.

Pour rappel, les professionnels du métier ont importé 100 milles tonnes de fer de construction à cause de l’arrêt de l’activité de plusieurs usines, selon les précisions du responsable tunisien.

Au sujet de vente des métaux, Ibrahim El Chebili a fait savoir que les quantités du fer de construction vendues sur le marché local, ont atteint durant les 8 mois de 2012, environ 189 milles tonnes, contre 307 milles tonnes en 2011 et 380 milles tonnes en 2010. Soit une baisse respective de 39% et 50%.

Cette régression menacera sans doute, selon le directeur des industries mécaniques, électriques et du bâtiment, la pérennité de bon nombre d’usines au cas où ce phénomène se poursuit. Elle impactera aussi le processus de la lutte contre le chômage, puisque le secteur de construction, offre plusieurs postes emplois.

Profitant cette occasion, le directeur a annoncé la création prochainement d’une nouvelle usine de production de fer de construction à Kairouan qui va permettre de produire 300 mille tonnes d’acier.

De son coté, Abdelaziz Gtari directeur général des recherches douanières à la direction générale de la douane a déclaré, que les brigades ont réussi à saisir environ 800 tonnes de fer de construction, sachant que des efforts ont été doublés pour le contrôle des frontières tuniso-algérienne», a-t-il affirmé.

S’agissant des procès verbaux dressés par les services de la douane concernant la contrebande du fer de construction, le responsable a fait savoir que plus 156 procès verbaux ont été relevés depuis le mois de janvier 2012 jusqu’au mois de septembre de la même année. Selon lui, ces procès ont porté sur des opérations de contrebande de fer de construction (700 390 Kg). La majorité de ces procès ont été relevés dans la région de Gafsa, Sidi Bouzid, Tozeur et Kasserine. Dans ces régions, 86 procès verbaux ont été dressés. Ils ont porté sur 224 754 kg de fer de construction provenant de la contre bande. 31 procès ont été également dressés dans le grand Tunis, Ben Arous, Ariana, Nabeul, Bizerte et Zaghouan. Dans ces régions, 218 076 kg de fer ont été saisis. A Sousse, Monastir, Mahdia, Sfax et Kairouan, la douane tunisienne a aussi dressé 20 procès à l’origine de 85 960 kg de fer de construction de contre bande. Pour sa part, Mourad Guizani, président d’une unité à la direction générale de construction civile auprès du ministère l’Equipement et de l’Habitat, a rappelé que le recours à ce genre de métaux d’origine inconnue, est susceptible d’engendrer d’énormes périls et ce au niveau de la construction des bâtiments, aussi bien pour la sécurité des utilisateurs.

Pour mettre fin à ce phénomène, Chokri Darouich, Directeur Général des Etudes et des Recherches Economique auprès du ministère du Commerce, a annoncé le lancement de campagnes de sensibilisation via les médias. L’objectif de ce programme est d’inciter le consommateur tunisien à boycotter l’achat illégal de ces matériaux de construction non conforme aux standards techniques en vigueur.

Force est cependant de constater que la lutte contre ce fléaux incontournable devrait non seulement inclure les ministères du Commerce, de l’Intérieur, des Finances et douanes, mais aussi le simple citoyen qui devrait dénoncer ces trafiquants et renforcer le contrôle du circuit du marché des exportations illicites de métaux.

Nadia & Khadija

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