Le bureau de presse du chef de Parti Ennahdha Rached Ghannouchi a publié, lundi 3 décembre 2012, un communiqué dans lequel il a affirmé que l’agence de presse Reuters a déformé les propos du chef d’Ennahdha au sujet des révolutions arabes, que le Secrétaire Général du Conseil de Coopération des Pays du Golfe(CCG) Abdul Latif bin Rashid Al Zayani a qualifiés d’ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région.
Les propos de Rached Ghannouchi à Reuters, selon le communiqué , portaient sur les pays arabes qui ont vécu des révolutions à l’image la Tunisie comme l’Egypte, la Libye, la Syrie et le Yémen . Dans ce cadre, le scenario le mieux adapté pour les Etats du Golfe est l’exemple marocain du changement, selon l’avis de Ghannouchi , et ce n’est en aucun cas une interférence dans les affaires intérieures de n’importe quel pays arabe .
Le Secrétaire Général du Conseil de coopération du Golfe a fermement condamné les déclarations de Rachid Ghannouchi, et les a perçues comme une ingérence dans les affaires intérieures du CCG qui regroupe l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman et Bahreïn.
Il est à noter que ce n’est pas la première fois que Rached Ghannouchi se rétracte au sujet de déclarations faites publiquement et portant atteinte aux relations avec les pays du Golfe. Il a déjà nié avoir tenu des propos sur la révolution dans les royaumes du Golfe et prenant particulièrement pour cible l’Arabie Saoudite à l’Institut de Washington pour les Etudes et rapportés largement dans les médias en 2011, accusant les médias de faire sortir ses déclarations de leur contexte.
Ghannouchi a dit à l’époque dans une déclaration à Al-Sharq al-Awsat: «Nous ne cherchons pas seulement le bien du Royaume d’Arabie Saoudite et notre politique est contraire au principe de l’ingérence dans les affaires d’autrui.»
