AccueilLa UNETunisie : Rached Ghannouchi ne postulera pas à la présidence d’Ennahdha

Tunisie : Rached Ghannouchi ne postulera pas à la présidence d’Ennahdha

Plusieurs dossiers brûlants ont été au centre de la conférence de presse tenue, jeudi, par le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi

Devant un parterre des journalistes, cheikh Ghannouchi a, d’abord, traité de la situation politique dans le pays avant d’annoncer l’élargissement du bureau exécutif du mouvement. Signalons à ce propos que Ghannouchi conserve, pour l’instant, son poste à la tête du mouvement. Abdelhamid Jelassi est vice-président alors que Hamadi Jebali rempile comme secrétaire général du parti islamiste. Sur un autre, le président du mouvement a annoncé que le premier congrès postrévolutionnaire aura lieu en juillet prochain. Par ailleurs, le leader de mouvement reste, en attendant, le chef spirituel et ne se représentera pour la présidence d’Ennahdha, lors des prochaines assises du parti.

Evoquant les dernières agressions et les violations perpétrées contre des sièges de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Rached Ghannouchi, a tenu à rejeter les accusations lancées contre son mouvement, qui relèvent , selon lui, de la pure calomnie. Dans le même temps, Rached Ghannouchi a mis l’accent sur le rôle stratégique de cette organisation et sa contribution à la lutte de libération. « Notre relation avec l’UGTT en tant que composante de la société civile est bien évidement une relation de coopération.

Par ailleurs, il a appelé à une concertation de toutes les parties intervenantes afin d’aider le pays à surmonter la conjoncture actuelle assez fragile. Et à cet égard, il a préconisé la solidarité et le dialogue pour trouver des solutions pérennes à différentes problématiques par lesquelles passe la Tunisie. « Nous sommes attachés aux valeurs de la démocratie et des droits de l’Homme », a t-il souligné ajoutant que son parti refuse d’entrer dans « des batailles  » et allait « défendre les droits des ouvriers « .

Pour l’affaire d’Ettounissia et l’incarcération de Nasreddine Ben Saïda, le président d’Ennahdha, a déclaré que le mouvement condamne les peines privatives de liberté contre les journalistes alors que les juges sont libres de leur décision. Dans ce cadre, il a insisté sur l’indépendance de la justice, qui devrait être garantie. « Je vous affirme que le gouvernement n’a pas l’intention d’exercer une quelconque mainmise sur le pouvoir judiciaire ».

Concernant l’élaboration de la constitution et son lien avec la chariaa, Rached Ghannouchi a signalé que son mouvement n’a pas encore tranché sur ce dossier et les négociations sont en cours. Reste à signaler que la priorité, selon lui, demeure la préservation du consensus réalisé au sein de la troïka.

Au sujet du « Congrès des amis de la Syrie » que la Tunisie abrite, ce vendredi le 24 février, avec la participation des Etats membres de la Ligue arabe et de l’Union européenne, Rached Gannouchi a affirmé qu’il s’agit d’une décision nationale souveraine qui n’obéit à aucune consigne étrangère. « C’est le devoir de ce pays, berceau de la Révolution de soutenir le peuple syrien dans sa lutte pour la liberté mais aussi pour ôter toute légitimité au pouvoir syrien actuel ». Et d’ajouter : « le mouvement et le gouvernement tunisien refusent toute intervention étrangère en Syrie ».

En ce qui concerne la relation de la Tunisie avec l’Etat de Qatar, Ghannouchi a déclaré que ce dernier reste un partenaire stratégique de la Tunisie. Il a saisi cette occasion pour remercier ce pays surtout la chaîne Al Jazeera qui a appuyé fortement le soulèvement populaire qu’a vécu la Tunisie.

Il ya lieu de noter que la conférence de presse a été transmise en direct et en exclusivité sur la chaîne satellitaire qatarie d’Al Jazeera.

Wiem Thebti

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