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Tunisie-SNIT : Les pertes sont colossales, chiffrées à plus de 50 MDT !

Tous les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années en Tunisie  n’ont pas réussi à mettre fin au phénomène de la construction anarchique.
Selon des chiffres officiels plus de 37% des constructions en Tunisie ne sont pas autorisées et e nombre de quartiers anarchiques s’élève à plus de 1250 sur tout le territoire de la République, un phénomène qui est en exponentielle progression.

Houda Miaoui, directrice générale adjointe de la Société Nationale Immobilière de Tunisie (SNIT), a annoncé que le stock foncier relevant de la SNIT connaît des difficultés et souffre d’une situation délicate suite à l’augmentation du phénomène de la construction anarchique.

Dans une interview accordée ce mercredi 11 mars 2020 à Africanmnager, elle a précisé que des quartiers populaires ont été construits illégalement sur des lots de terrains appartenant à la SNIT et que la société n’a pas pu récupérer ses terrains jusqu’à présent, soulignant que les décisions de démolition n’ont pas été appliquées de la part des parties concernées par cette affaire.

La responsable a, dans ce contexte, expliqué à titre d’exemple que 77 hectares de terrains de la société en question ont été squattés dans plusieurs régions (Mhamdia), plus précisément dans le gouvernorat de Ben Arous, la Manouba (…).

« Le plus grave,  c’est le squatt des terrains relevant de la SNIT. Nous avons encore 77 hectares squattés, dont la récupération sera difficile, parce qu’à défaut d’intervention au début, tout un village y était installé anarchiquement et illégalement. Les autorités sont appelées à intervenir dans les brefs délais et à régler la situation de la société », a-t-elle insisté.

Sur un autre volet, elle a affirmé que les pertes financières de la SNIT sont énormes et  sont chiffrées à plus de 50 MDT, ajoutant que l’épuisement du stock de la société en question pèsera lourd sur l’exécution de leurs projets à venir.

Dans le même ordre d’idées, Houda Miaoui a tiré la sonnette d’alarme et a exigé l’intervention immédiate de l’Etat tunisien afin de sauver la Société Nationale Immobilière de Tunisie et la sortir de l’ornière.

Force est de relever que des milliers d’arrêtés de démolition ont été pris par les autorités municipales pour juguler la prolifération des cas d’occupation de sols et d’emprises du domaine public, mais peu, très peu ont été exécutés . Pourtant, les violations commises, dans leur majorité, l’ont été contre des riverains, des voisins, des emprises du domaine public, notamment les espaces verts,  les berges des cours d’eau…

Ce qui ajoute à la gravité de la question, c’est que les constructions sont érigées au mépris de toutes les règles et les normes de sécurité, ce qui représente un réel danger pour les occupants et même pour le voisinage, sans parler des revendications que ne tarderont pas de brandir les propriétaires de ces constructions sauvages, comme l’adduction d’eau, les infrastructures d’assainissement, le raccordement au réseau électrique, et bien d’autres commodités dont le financement n’est pas à la portée de l’Etat ni des municipalités dont les caisses sont pour la plupart à sec, faute de rentrées et de recettes fiscales.

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