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Tunisie-Turquie : Les affaires d’abord, la justice si possible. La Révolution revue et corrigée par la troïka !

Sous mandat d’amener international, l’ancienne femme à tout faire du régime de Ben Ali, grâce à l’association des mères tunisiennes qu’elle présidait, Saida Agrebi avait fui en France. Cette fuite avait alors fait un énorme boucan dans les sphères, politique et judiciaire en Tunisie et avait surtout donné lieu à une très longue liste d’interdits de voyage qui ne se résolvait pas jusqu’à ce jour. La fugitive et toujours sous mandat international, arrive même à voyager, en France comme en Egypte, sans qu’aucune police des pays amis de la Tunisie de la Révolution des jasmins, ne veuille prendre la peine de l’arrêter et de l’extrader en Tunisie où elle sera emprisonnée longtemps, comme la liste d’autres anciens responsables tunisiens, avant d’être jugée par une justice qui n’arrive pas, depuis le 14 janvier 2011, à donner l’irréfutable preuve de son indépendance.

La femme à tout faire du régime Ben Ali qui manie très bien la langue anglaise et le verbe en général, vole loin au nez et à la barbe de la justice tunisienne et des dirigeants de la Tunisie d’Ennahdha et arrive jusqu’en Turquie. Elle est invitée en tant que présidente de l’organisation mondiale de la famille, au vu et au su des représentants du pays qui la demande en justice, elle est invitée dans l’un des panels du sommet des politiques sociales qui se déroulait dans ce pays ami d’Ennahdha et sur lequel elle voulait un temps prendre modèle, a invité ses dirigeants et signé une multitude de conventions et de contrats et qui lui a promis monts et merveilles, en aides financières diverses. Mieux encore, ce sommet qui se déroulait dans la Turquie de l’Erdogan que les Tunisiens sanctifiaient presque  à chacune de ses prises de positions contre Israël, sublime la dame à tout faire du régime de Ben Ali par  un prix qu’elle reçoit de manière officielle en pompe et fanfare.

Amie de la Tunisie d’Ennahdha, partenaire économique de la Tunisie, notamment via TAV à laquelle les autorités tunisiennes accordent le droit de ne rien payer pour sa concession de l’aéroport d’Enfidha, cette même Turquie qui propose de former les unités tunisiennes de renseignement, qui propose 500 millions USD dont 100 millions USD en don,  la Turquie dont 18 hommes d’affaires avaient été reçus en grande pompe pour investir la Tunisie d’Ennahdha qui lui consacre un Forum d’investissement spécial , toute cette Turquie ignore royalement la justice tunisienne et honore celle que tous les Tunisiens veulent juger pour crimes et délits divers. Mieux encore, la Tunisie qui n’avait presque jamais importé du lait du temps du «Makhlouaa» ou le président déchu, se décide à importer du lait turc pour les Tunisiens que la Turquie ignore et accueille à bras ouverts, comme un bras d’honneur, les demandés de sa justice ! On aura tout vu de cette Révolution que les Islamistes ont montée et mènent  vers leurs desseins !

Par cette attitude, le Gouvernement tunisien fait comme le Christ lorsqu’il tendait sa joue pour la deuxième gifle. Le Gouvernement Jbali se déshonore une seconde fois, après le Prix donné à celle qu’il accusait de tous les maux, et continue à vouloir faire des affaires avec le pays qui a envoyé paître la justice de son pays. Ce n’est malheureusement pas la première fois.

Ceux qui n’ont pas la mémoire courte se rappelleront que  Hammadi Jbali avait consacré sa toute première sortie internationale, à l’Arabie Saoudite, le pays qui abrite et protège le premier recherché de Tunisie et de Navarre, Zine El Abidine Ben Ali, l’icône de toute la corruption et du Fassed qu’Ennahdha a découvert en Tunisie, celui qui l’avait mis 15 ans en isolement dans une prison, celui qui a tué des Tunisiens et celui qui était derrières tous les malheurs de la Révolution.

Et à ceux qui lui ont reproché de ne pas avoir revendiqué le rapatriement de Ben Ali pour être jugé en Tunisie, il répondra qu’il ne pouvait pas se permettre de mettre en péril les intérêts de la Tunisie dont il a pris le trône, pour les beaux yeux de ceux qui sont morts, ceux qui ont été blessés, ceux qui ont été emprisonnés, ceux qui ont été volés, ceux qui ont été spoliés, ceux qui ont été déboutés par sa justice, ceux qui ont été floués par sa communication, et la liste est longue !

C’est aussi cela, la Révolution, vue et corrigée par Ennahdha et sa troïka qui ne dit mot à ce propos !

Khaled Boumiza.

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