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Tunisie : Une croissance entre 0 et 1%, un déficit budgétaire de 5% et création de seulement 15 000 emplois en 2011

Dans une conjoncture caractérisée par une baisse de l’activité et de l’investissement dans certains secteurs (tourisme, transport, commerce, phosphate et travaux public), une régression des exportations des biens et services malgré la croissance des exportations des biens et en l’absence de mesures urgentes, il est attendu qu’on réalisera un déficit budgétaire de 5% compte tenu de la baisse des recettes fiscales et de l’augmentation des dépenses publiques et surtout, les subventions des produits alimentaires et de l’énergie qui vont augmenter d’ un montant additionnel de l’ordre de 900 MD à cause notamment de la hausse des prix à l’échelle internationale.

Une étape assez critique qui commande de trouver la bonne manière pour absorber ce déficit budgétaire.  A ce propos, le ministre des Finances, Jalloul Ayed,, a rappelé, lors d’une conférence de presse tenue, vendredi,  que la loi de finances supplémentaire a pour objectif d’équilibrer les éléments passifs du budget de l’Etat : les revenus et les dépenses. « Dans ce cadre, nous allons revoir certains projets inscrits au budget de l’Etat pour 2011 afin de les reporter. Nous avons aussi le souci de renforcer les projets de développement dans les zones défavorisés. Nous avons encore d’autres sources de financement qui contribuent à réaliser ces objectifs », a-t-il dit.

Il y a aussi les sources extérieures. A ce niveau, la Tunisie  est  en train de négocier avec ses partenaires traditionnels (Banque mondiale, la BAD, la BEI et l’UE qui a été  impressionnée par le programme de développement du gouvernement transitoire). Les efforts se déploient afin de trouver des solutions de financement sans pourtant être obligé d’aller au marché international.

Pour le taux de crédits dont le pays a besoin, le ministre des Finances a indiqué que 4000MD est le montant nécessaire pour dépasser cette période fragile.

Au demeurant, et en l’absence de mesures urgentes, il est attendu que la croissance au terme de l’année 2011, se situera dans une fourchette de 0 à 1%, alors que l’on enregistrera une baisse des investissements de l’ordre de 1500MD dont 1000 MD sous forme d’IDE en plus de la création de seulement 15 000 emplois contre 80 000 initialement prévus.

Pour la possibilité d’une révision du budget de l’Etat, le ministre des Finances a précisé qu’il sera procédé, avant fin mai, à la révision du budget de l’Etat et de la loi des finances 2011  avec une réallocation significative des dépenses en faveur des zones et régions prioritaires.

Sur un autre plan et questionné sur le retard de la nomination des PDG dans certaines banques publiques, le responsable a affirmé que l’effort se concentre actuellement sur la recherche des personnes qualifiées et fiables qui pourraient diriger ces institutions, considérés comme essentielles  dans la croissance économique. Il est primordial aujourd’hui de renforcer le rôle des banques dans le financement des PME- PMI dans les régions.

Selon Jalloul Ayed, le développement n’est pas que l’affaire de l’Etat, il est l’affaire de tous. C’est pourquoi la mobilisation de toute la société civile pour la préservation et le développement de l’emploi et une meilleure répartition des fruits de la croissance dans le cadre d’un nouveau contrat social demeurent  la meilleure garantie pour la sauvegarde de notre révolution.

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