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Tunisie : Voici ce que le Parlement britannique pense de Chahed, des réformes et de la situation politique

« Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed est actuellement soumis à des pressions. Le changer serait peu susceptible de résoudre les conflits sous-jacents qui sont en train de rendre difficiles les réformes dans le pays, et l’instabilité du gouvernement pourrait saper la confiance des Tunisiens et des investisseurs étrangers potentiels dans le système ». C’est ce qu’affirme un « briefing paper « (Document d’information) élaboré par la Bibliothèque de la Chambre des Communes (le Parlement britannique) qui a vocation à en produire régulièrement à l’intention de députés sur les questions politiques d’intérêt. Le rapport ajoute que « dans plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, les présidents (et rois) ont l’habitude de limoger les chefs de gouvernement lorsque ceux-ci tentent d’introduire des réformes impopulaires, et la Tunisie n’a pas dérogé à cette pratique ».

Toutefois, le document indique que la Tunisie est souvent considérée comme la seule réussite depuis les soulèvements du Printemps arabe de 2011, et le processus de démocratisation y a en effet eu plus de succès que dans d’autres pays arabes qui ont connu des bouleversements, mais cela demeure difficile, prend-il soin de noter. Il n’en souligne pas moins que « la Tunisie reste une démocratie; il n’y a pas eu de coup d’Etat, comme cela s’est produit en Egypte. Malgré ses défauts, le gouvernement d’union nationale représente une majorité d’électeurs et les Tunisiens pensent toujours que Nidaa Tounès, est susceptible d’être capable plus que d’autres de s’attaquer à la corruption ».

« La situation est pire qu’en 2011 »

Sur le plan économique, le rapport de la Bibliothèque des Communes constate que depuis 2014, l’économie tunisienne s’est contractée. Alors que la Banque mondiale prévoit une reprise de la croissance en 2018 pour atteindre 4% en 2020, le chômage reste obstinément élevé, surtout dans les régions de l’intérieur, et notamment, parmi les jeunes diplômés. L’inflation a été à la hausse, et d’autres problèmes qui ont provoqué la révolution, en particulier la corruption, n’ont pas été résolus. Les pressions du Fonds monétaire international pour réduire les dépenses publiques, notamment la la masse salariale du secteur public et de réduire les subventions à l’énergie, pourraient aggraver la situation de nombreux Tunisiens, du moins à court terme, estime le document. Il va même jusqu’à juger que « la situation par rapport à 2011 est pire: au moins, il régnait alors un sentiment d’optimisme qu’un nouveau système politique pourrait améliorer la vie des Tunisiens Cet optimisme est introuvable à l’heure actuelle ».

« Il y a indéniablement une frustration croissante que la révolution ne se soit pas traduite dans de meilleures conditions économiques ; le chômage élevé cause beaucoup de souffrances en Tunisie, en particulier dans les régions moins développées du Sud et de l’ouest. Certains demandent que le chef du gouvernement soit limogé, mais les observateurs se demandent si cela serait d’une grande utilité », déclare le document d’information destiné aux députés des Communes.

Des relations au beau fixe

L’aide au développement du Royaume-Uni à la Tunisie a fortement augmenté cette année, fait remarquer le rapport. Le plus grand projet vise à améliorer la gouvernance économique. Le programme économique et de gouvernance de la CSSF (Fonds pour les conflits, la stabilité et la sécurité) dispose d’un budget de 5,150,000 libres sterling et associe le service de communication du gouvernement britannique, le British Council, l’OCDE, la Banque africaine de développement et le Banque mondiale.

Le programme de sécurité de la CSSF en Tunisie s’est déroulé de mars 2017 à mars 2018 et vise à soutenir la réforme du secteur de la sécurité, en renforçant capacité à lutter contre l’extrémisme violent et à gérer les frontières de la Tunisie.

Le ministre britannique de l’Intérieur, Ben Wallace, s’est rendu en Tunisie en février 2018, où il a discuté des arrangements de sécurité pour les touristes britanniques et d’une lutte plus vaste contre le terrorisme. Il avait évoqué un « partenariat de sécurité stratégique dans la lutte contre les terrorisme », affirmant que « les pays du monde entier doivent travailler ensemble pour échanger les informations et l’expertise pour combattre ce fléau et atténuer les risques contre tous nos citoyens ».

Ila également affirmé que « le Royaume-Uni demeure un partenaire inébranlable dans le soutien à la remarquable transition démocratique de la Tunisie. Nous allons continuer à travailler main dans la main avec la Tunisie dans les années à venir pour soutenir la croissance économique et la prospérité ainsi que la stabilité et sécurité ».

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