La Turquie a commencé mercredi à enterrer ses morts, au lendemain d’un incendie qui a tué au moins 76 personnes en pleine nuit dans un luxueux hôtel de la station de ski de Kartalkaya, dans le centre du pays.
Et alors qu’une vingtaine de personnes restent hospitalisées à Bolu, à 35 km de Kartalkaya, la presse turque continuait de faire la liste des négligences qui ont conduit selon elle à ce très lourd bilan, parmi lesquelles l’absence d’alarme incendie.
Selon le ministère du Tourisme, l’hôtel avait été « vérifié » par les pompiers en 2021 et 2024. Mais le ministère et la municipalité d’opposition de Bolu se renvoient la responsabilité des certifications de conformité aux normes de sécurité.
L’agence étatique Anadolu a publié mercredi un document en date du 2 janvier, délivré par la municipalité de Bolu, attestant de la conformité d’un nouveau « café-restaurant » de 70m2 aménagé au 4e étage de l’hôtel, d’où serait parti l’incendie selon la presse turque.
« Il n’y a aucune excuse pour de tels décès en 2025 », a lancé tard mardi Özgür Özel, le chef du CHP, principal parti de l’opposition turque, devant l’imposant hôtel à la façade noircie où les recherches continuent mercredi pour retrouver d’éventuelles victimes, en pleine journée de deuil national.
En cette période de vacances scolaires en Turquie, des familles entières qui séjournaient dans cet établissement de luxe, situé à deux heures d’Ankara et moins de quatre d’Istanbul, ont été décimées.
Turquie : Une série de négligences pointées après l’incendie d’un hôtel d’altitude
- Publicité-