AccueilLa UNEUne grève, c'est un coûteux manque à gagner... et autres choses assimilées!

Une grève, c’est un coûteux manque à gagner… et autres choses assimilées!

Des estimations d’experts  économiques  évaluent les pertes économiques de la grève générale décrétée  jeudi 16 mai, par r l’Union générale tunisienne du travail  à quelque 450 millions de dinars.

Le chef du département des études du Forum tunisien des droits économiques et sociaux, Abdelill Bedoui, a calculé  que le coût de  cette grève équivaut  à celui d’une journée de travail, en divisant le produit intérieur brut total (120 milliards de dinars, soit 40 milliards de dollars) sur 255 jours (sans compter les samedis, dimanches et jours fériés nationaux et religieux).

Ceci n’empêche cependant le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi,  de se féliciter que le taux de réussite de la grève générale dans le secteur public ait  dépassé les 90%, ajoutant que la décision de faire une grève est venue en réponse à la détérioration et la dégradation sans précédent des conditions sociales en Tunisie.

En fait,  l’Union demande la mise en œuvre de tous les accords signés dans la plupart des secteurs qui ont signé des accords qui entravent leur application, tels que la révision de certains statuts et de nombreux autres accords, ainsi que la réforme des entreprises publiques et l’étude de leur situation au cas par cas afin de pouvoir les sauver.

Le syndicat ne laisse passer aucune occasion pour dire tout le mal qu’il pense du plan du gouvernement, qu’il entend mettre en œuvre en matière de levée de la compensation et son orientation  à octroyer une indemnisation uniquement aux familles nécessiteuses.

En revanche, l’UGTT demande la fixation d’un plafond salarial, afin d’empêcher des centaines de milliers d’employés du secteur public et de la fonction publique d’être privés des subventions puisque, désormais, ils font partie des classes démunies, selon la confirmation de l’organisation du travail UGTT.

D’autre part, le gouvernement affirme qu’il répondra aux demandes dans les limites de son possible.

L’ombre du FMI

Cette grève intervient au moment où la Tunisie s’apprête officiellement à entamer des négociations avec le Fonds monétaire international en vue d’obtenir un prêt de 4 milliards de dollars.

Cependant, avant de s’engager dans tout programme de réforme, le Fonds monétaire international exige un consensus politique et une stabilité dans le pays, afin que son équipe puisse facilement identifier les besoins et les réformes nécessaires.

Il convient de mentionner que la semaine prochaine, le directeur du département Moyen-Orient du Fonds monétaire international, Jihad Azour, sera en visite de deux jours en Tunisie, au cours de laquelle il rencontrera le président de la République, Kais Saied, ainsi que la cheffe du gouvernement Najla Boden, dans l’espoir de lancer des négociations officielles.

Aucune rencontre n’est prévue entre l’UGTT et le responsable du FMI , a révélé, vendredi, son secrétaire général adjoint, Slaheddine Selmi.

D’autres grèves dans le pipe !

Intervenant sur Express Fm, il a appelé le gouvernement à éviter de conclure le moindre accord avec le FMI qu’il ne sera pas capable d’appliquer ultérieurement dès lors que l’UGTT n’y est pas partie prenante, affirmant que « nous combattrons  le programme que le gouvernement cherche à appliquer de concert avec le FMI, et ce par tous les moyens militants à notre disposition ».

  « Je mets au défi le gouvernement de publier une liste des entreprises  non stratégiques qu’il a l’intention de céder …préalablement à l’ouverture des négociations officielles avec le FMI », a-t-il dit.

Entre-temps, l’UGTT) a évoqué la  possibilité de recourir à une grève générale dans la fonction publique puis à une grève générale dans le secteur public et la fonction publique au cas où la politique gouvernementale de tergiversations se poursuivrait, selon les dires de ses dirigeants.

A ce propos, Selmi a affirmé que la grève générale du 16 juin n’était pas une grève politique, mais la grève générale à Sfax en est une … contre| la politique gouvernementale dans le domaine de l’environnement.

Il a réaffirmé que le syndicat n’hésite pas à mener des grèves politiques  qu’il reconnaît  et dont il explique les raisons, mais parler d’une grève du secteur public dans le but de faire pression sur le gouvernement, cela n’a pas de sens », selon ses dires.

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