L’Irak entame lundi trois jours de deuil national en hommage aux victimes de l’attentat-suicide perpétré à Bagdad dimanche. Revendiqué par l’État islamique, celui-ci a fait plus de 200 morts dans un quartier commerçant de la capitale.
Ce deuil national a été annoncé par le bureau du Premier ministre irakien Haider Al-Abadi. Celui-ci s’est par ailleurs rendu sur les lieux du drame et a promis d’en « punir » les responsables. Mais, l’attentat de dimanche 3 juillet, dont le bilan est le plus lourd dans la capitale irakienne depuis un an, met en lumière l’incapacité du pouvoir irakien à instaurer des mesures de sécurité efficaces à Bagdad.
L’Irak reçoit pourtant l’aide de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, qui entraîne les forces irakiennes dans le cadre de la lutte anti-jihadistes. Haider Al-Abadi a donc annoncé dimanche la modification des mesures de sécurité, notamment le retrait des détecteurs d’explosifs, dont l’efficacité avait été mise en doute.
Le Premier ministre a aussi ordonné au ministère de l’Intérieur d’accélérer le déploiement du « dispositif Rapiscan pour la recherche de véhicules » à toutes les entrées de Bagdad, et interdit l’utilisation des téléphones portables au personnel de sécurité en service.