Dans la chronique terroriste, jamais les forces de sécurité tunisiennes n’ont arrêté autant de suspects en si peu de temps, depuis l’instauration de l’état d’urgence dans la foulée de l’attentat-suicide du 24 novembre qui a fait 12 tués parmi les fonctionnaires de la Garde présidentielle.
Ces coups de filets ont été réalisés à la faveur d’une série de descentes et de perquisitions effectuées dans les antres mêmes des terroristes et ont permis aux unités de la sûreté de saisir des armes, des munitions et des explosifs et même des uniformes militaires.
C’est notamment le cas à El Hamma dans le gouvernorat de Gabès où les forces de la sûreté ont découvert dans la soirée du samedi 5 décembre un atelier de reconversion de fusils de chasse en armes de guerre. Une quantité d’explosifs et des tenues militaires ont été saisies et trois suspects arrêtés.
A Medjez el-Bab du gouvernorat de Béjàn, les agents du district de la sécurité nationale ont arrêté, plus précisément dans la ville de Téboursouk, deux personnes chargées de l’information de l’organisation terroriste connue sous le nom de « Jund Al Khilafa ». Des ordinateurs appartenant aux deux suspects ont été saisis.
Les agents du même district ont réussi récemment à arrêter deux travailleurs journaliers et un élève qui appartiennent à cette même cellule. Ces derniers surveillaient les déplacements et mouvements des forces de l’ordre et les postes de police dans le but de mener des opérations terroristes.
A Médenine, les unités de lutte contre le terrorisme et les services de renseignement au district de la Garde nationale à Médenine, ont réussi à démanteler une cellule formée par cinq individus dangereux. La cellule est affiliée à l’organisation Al Qaida.
Un membre de cette cellule a reçu une formation militaire en Libye. Un autre qui travaille comme médecin, est chargé de l’aide logistique et du financement d’éléments terroristes tunisiens qui se trouvent en Libye. Ce dernier, a été accusé en 2012, dans une affaire d’envoi de terroristes en Syrie.
Les objectifs de cette cellule, selon ministère de l’Intérieur, se résument essentiellement au recrutement des jeunes qui recevront par la suite une formation militaire en Libye au sein d’un groupe terroriste connu. La cellule projetait des attaques contre des mausolées à Ben Guerdène.
Les membres de cette cellule, ont été transférés devant l’unité nationale de recherche dans les crimes terroristes de la Garde nationale à l’Aouina. Le groupe a été écroué en attendant l’achèvement de l’enquête, a précisé le communiqué du MI.
Egalement à l’actif des forces de sécurité, l’arrestation de vingt trois membres présumés d’une organisation terroriste. Ces arrestations ont été opérées à la suite de 275 descentes policières effectuées sur l’ensemble du territoire, en coordination avec le ministère public, précise un communiqué du ministère de l’Intérieur.
Dans la délégation de Borj El Amri (gouvernorat de la Manouba), une campagne sécuritaire menée, par des unités de la Garde nationale, a abouti à l’arrestation d’une dizaine de personnes dont un extrémiste religieux suspecté d’appartenir à une formation interdite, ainsi que huit personnes recherchées et à la saisie de trois fusils de chasse, 2700 cartouches et quatre tonnes d’ammonitrate.
Selon une source sécuritaire, un stagiaire au centre sectoriel de formation en travaux publics à Sidi Hattab, à Mornaguia, a été arrêté. Six livres takfiristes ont été saisis en sa possession. L’homme âgé d’une trentaine d’année est suspecté d’encourager ses collègues à rejoindre des groupes terroristes en vue de son enrôlement dans le jihad en Syrie. Fin 2014, il avait été mis en liberté provisoire dans une affaire terroriste.
Par ailleurs, une descente dans une ferme a permis la saisie, à l’intérieur d’un entrepôt, de deux fusils de chasse, 2700 cartouches et quatre tonnes d’ammonitrate de provenance inconnue. Le propriétaire a pris la fuite. Une autre personne a été arrêtée pour port illégal de fusil de chasse.
