On ne le dira jamais assez, surtout en cette « fête » du travail et journée onusienne de la liberté de la presse aussi, parler populisme n’apporte rien à manger dans les assiettes de la population. Dépenser l’argent du contribuable en consommations diverses n’apportera rien en croissance du PIB. Il n’y a que l’investissement qui créera les richesses du pays et la valeur ajoutée à redistribuer pour la population, seule à payer les pots cassés d’une gestion à la va-comme-je te pousse, du budget de l’Etat depuis 2021, et même avant. Elle paiera seule les dettes, la récession, les retards de croissance et les hausses de prix en effet domino (زيد الماء زيد الدفيق). Les salaires n’évoluaient que de 1,3 % (Chiffres Tr2 2023 de l’INS), les prix évoluent sans discontinuité. En face, ce sont de simples déclarations d’investissement d’un secteur privé sous cabale et en stand-by, qui ont généralement peu te taux de réalisation, montées en épingle par des officiels en mal d’investissement public en guise de faire-valoir pour leurs fauteuils.
- Pour l’investissement la portion congrue, et 47 % pour les rémunérations
Pour les chiffres, et jusqu’à fin novembre 2023, puisque la publication des données est en retard de 5 mois par un ministère des Finances qui semble encore travailler en papier à cahier d’école primaire et crayon à mine de plomb, l’Etat n’a dépensé que 3,7 Milliards DT (Mds DT) en investissements publics en 11 mois de ses 34,4 Mds d’impôts piochés dans les poches des Tunisiens. Un juste petit 9,3 % de ses ressources, contre 19,632 Mds DT en rémunérations publiques, 1,560 Mds DT en dépenses de gestion, 10,810 Mds DT en dépenses d’intervention sociale, et 5,074 Mds DT en charges de financement par crédit.
Des crédits, l’Etat de Kais Saïed en prend à tout-va (3,041 Mds à l’extérieur, 2,062 Mds DT chez les banques locales et les Obligataires, à fin novembre dernier, sans compter les 7 Mds chez la BCT, ni les 3,78 Mds chez les Saoudiens de la SIIFC), pour ne pas être obligé d’emprunter chez le FMI qui lui demandait de faire les réformes qui lui permettraient de rester solvable et bancable chez les bailleurs de fonds.
- Se priver, autant le faire pour investir à créer les richesses, et payer notre pain payé de nos poches
Posez la question au ministère des Finances, si vous le pouvez car nous on est gentiment black-listés par la ministre, elle vous dirait qu’elle fait face à plus urgent. Cela veut dire payer les salaires, payer les retraites qu’elle n’augmente pas, n’en fait pas la péréquation, et les rackette en impôts, TVA et autres taxes.
Les investissements, on en parle dans les réunions closes de « Dar El Bey », actuel palais du gouvernement à La Kasbah, en attendant les crédits, généralement directement versés dans un budget-fourre-tout et caisse à tout dépenser en importations de produits de base pour interrompre, un temps, les pénuries récurrentes.
Payer plus d’impôts, voir le taux de chômage augmenter, l’inflation faire le yoyo sans baisser, l’argent des autres traqué par tous les moyens, voir les retraites gelées, faire la queue devant les pénuries.
Autant que ce soit pour la bonne cause. Celle de l’investissement et le plus d’emploi pour améliorer les choses, et le bien-être promis par toutes lesdites révolutions. Non pour entendre encore dénoncer des complots de tous et de tout, et les compétences en médecine et Tic fuir à l’étranger. Voir la liberté de parole des autres, y compris et surtout la presse, bridée, et les ratios de l’Etat, des entreprises publiques, financières et les autres, se dégrader, et le système se faire chaque jour un peu plus verrouiller !
