AccueilLa UNEAttentats de Bruxelles : La responsabilité des autorités belges pointée du doigt

Attentats de Bruxelles : La responsabilité des autorités belges pointée du doigt

L’enquête suit son cours, des progrès ont même été enregistrés, assez rapidement d’ailleurs. Par exemple les enquêteurs belges ont formellement identifié les trois kamikazes des attentats de Bruxelles (les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui, Najim Laachroui) et ont pu établir qu’ils sont tous mouillés dans les attaques terroristes de Paris du 13 novembre 2015 (130 morts). Par contre on ne sait encore rien du quatrième homme de la gare de Bruxelles, il est actuellement traqué par toutes les polices du pays ainsi qu’un autre activiste. Mais ce qui a surpris tout le monde, c’est que les critiques sur les manquements des autorités belges ont été décochées très vite, rompant très rapidement la période de deuil qui sied dans ces occasions.

Le premier ‘tir ami’ est venu du ministre français des Finances, Michel Sapin, qui dès le mardi 22 mars au soir s’en prenait à certains responsables belges coupables, à ses yeux, d’une « forme de naïveté » face à l »aggravation du communautarisme dans certains quartiers, notamment le fameux Molenbeek, que certains n’hésitent pas à appeler ‘Molenbeekistan’ et où pratiquement tous les membres des commandos de Paris et Bruxelles ont résidé. Cet endroit, qui concentre une forte population immigrée et qui cumule les tares (chômage, exclusion sociale, racisme…), est devenu la chasse gardée des extrémistes et des djihadistes qui ont séjourné en Syrie et en Irak. Et ça fait des dizaines d’années que ça dure, sans que les autorités belges ne lèvent le petit doigt. C’est cette réalité que Sapin voulait dénoncer. Sa sortie a été sévèrement critiquée par la classe politique française et belge. Et même le Premier ministre français a dû monter au créneau pour tenter d’éteindre l’incendie, en déclarant qu’à sa connaissance le gouvernement belge n’avait jamais fait preuve d’angélisme ou de laxisme avec la menace terroriste. Diplomatie et deuil obligent, Valls dévait agir en pompier…

Et puis hier mercredi 23 mars, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a mis les pieds dans le plat en déclarant qu’Ibrahim El Bakraoui avait été appréhendé en juin dernier dans la province de Gazantiep, près de la frontière syrienne. Le mois d’après il aurait été expulsé vers la Belgique, avec une fiche qui aurait signalé sa dangerosité, selon Erdogan, mais les autorités belges seraient passées outre cette alerte et auraient déclaré El Bakraoui « sans lien avec le terrorisme ». Il fut relâché. On connait la suite…

Bien entendu le gouvernement belge a crié énergiquement à la manipulation et à la désinformation de la part des Turcs, mais difficile d’adopter une autre ligne de défense suite à l’émotion suscitée par le carnage de Bruxelles et le réveil brutal de la population sur cette horrible réalité.

Enfin pour enfoncer le clou, l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton, qui a toutes les chances d’être la candidate démocrate à la prochaine élection présidentielle américaine, a taclé les pays de l’Union européenne en pointant du doigt leur amateurisme et leur lenteur quant à des mesures adaptées au danger terroriste. Mme Clinton avait sûrement en tête le PNR (fichier européen des passagers aériens), un dispositif de renseignement que les USA, le Canada et l’Australie ont déjà adopté mais que le Parement européen n’a toujours pas ratifié à cause du blocage des parlementaires de gauche, très sourcilleux – trop peut-être – sur l’usage qu’on ferait de toutes ces données collectées (les repas consommés dans l’avion, « halal » ou pas, les bagages transportés, etc.).

 

 

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