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Algérie : Le web s’enflamme autour du journaliste viré du JT pour ne pas avoir dit ‘M. le président de la République’

L’éviction d’Ahmed Lahri du journal télévisé (JT) de 19h pour ce qui a été considéré comme un crime de lèse-majesté – il a parlé d’Abdelaziz Bouteflika sans dire ‘M. le président de la République’ – n’est plus une tempête dans un verre d’eau. En effet l’affaire est en train de devenir une patate chaude pour les autorités depuis que la chaîne Canal Algérie a pondu un communiqué officiel, repris sur son compte Twitter, pour annoncer la mise au placard du journaliste jugé irrévérencieux. Des milliers d’internautes ont vu rouge.

Face au déluge de critiques depuis ce fameux 22 février, Canal Algérie tente de s’en sortir comme il peut en arguant qu’Ahmed Lahri a simplement pris une autre fonction. Mais ça ne convainc personne. La bronca enfle tellement que le ministre de la Communication en personne, Hamid Grine, a dû monter au créneau dimanche dernier pour affirmer que le journaliste avait été averti à plusieurs reprises pour le même écart de langage et qu’il a ignoré superbement ces mises en garde. « Il n’est pas suspendu, il a été redéployé sur la rédaction (…). On ne va pas en faire un martyr de le liberté d’expression ! », a lâché un ministre manifestement aux abois et qui tente de la jouer ironie. Ce trait d’humour n’a pas eu l’effet escompté. Au contraire.

Presque une affaire d’Etat !

Chaque jour le flot de l’indignation populaire grossit. Le dossier est même devenu le point de ralliement des  internautes, donnant à cette triste actualité des allures d’affaire d’État. Presse, hommes des médias, caricaturistes se sont lancés allègrement dans la mêlée pour tirer en direction des autorités et prendre la défense du héros du JT. Les supporters de Lahri sont d’autant plus remontés que Canal Algérie garde le silence sur les nouvelles attributions du journaliste, fragilisant ainsi son argumentaire. Par contre on lui a déjà trouvé une remplaçante, une journaliste yéménite parfaitement inconnue du grand public. La chaine, dit-on, veut mettre à profit cette agitation pour donner du sang neuf à son JT, dont l’audience s’est fortement érodée ces dernières années.

Enfin sachez qu’une page Facebook de soutien a vu le jour. Pour le moment Ahmed Lahri se terre dans le silence, mis à part quelques remerciements sur le réseau social pour les messages de solidarité. Il a quand même affiché plusieurs statuts parlant de cette « injustice », avec l’expression #JesuisAhmedLahri…

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