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Chargé du Contentieux de l’Etat : Des pressions chaque fois qu’on veut s’attaquer à la corruption

C’est Khalil Lamari, le Chargé du Contentieux de l’Etat, qui l’a dit lui-même lors de son passage devant la commission des martyrs et blessés de la Révolution à l’ARP ce lundi 29 février 2016, rapporte Mosaïque FM : Son instance fait l’objet de pressions chaque fois qu’il est question de s’attaquer à un dossier signalant des faits de corruption.

Le responsable n’a pas dévoilé les parties derrière ces manoeuvres. Il s’est borné à préciser, ce qu’on savait déjà, que les cas de corruption déjà établis font perdre actuellement aux caisses publiques des milliards. Et bien entendu, c’est le contrinuable qui trinque derrière…

Un fléau qui recèle mille dangers pour le pays

Sentant le danger qu’il y avait à évoquer ces questions publiquement, la commission des martyrs a invité les journalistes à vider les lieux pour que les débats restent secrets. Dommage, on aurait quand même aimé en savoir un peu plus. D’autant plus que l’espace public bruisse en ce moment de plusieurs affaires entachées par des faits de corruption. Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, a multiplié les sorties dernièrement pour dénoncer la gangrène et alerter sur les dangers qu’elle recèle pour le pays. Le dernier rapport de la Cour des comptes a mis sur la place publique de nombreuses dérives dans ce sens. A ajouter aux conclusions d’un groupe d’experts de la Commission européenne, qui ont déclaré que les lois anti-corruption ne sont pas assez appliquées en Tunisie, des propos qui corroborent les déclarations du Chargé du Contentieux de l’Etat.

Il y a beaucoup à dire sur les périls qui guettent le pays du fait de la corruption mais pour le moment nous nous arrêtons à ceci : Le fait que la Commission européenne ait mandaté des experts pour venir donner des leçons à la Tunisie n’est pas un très bon signe. L’Europe, qui est le premier bailleur et soutien de la Tunisie, fouille maintenant dans les affaires du pays et se montre de plus en plus exigeante pour ouvrir les vannes et lâcher les précieux billets dont la Tunisie a tant besoin, à l’instar d’ailleurs du FMI qui vient de faire savoir aux autorités tunisiennes qu’elles ont la dépense un peu facile, notamment pour entretenir une fonction publique pléthorique, improductive et qui est un très faible appui pour le développement et la compétivité du pays. Ce sont des signaux suffisamment alarmants pour que le gouvernement change de braquet et qu’il aille plus vite dans l’assainissement du climat des affaires et les réformes tant agitées mais jamais entreprises. Autrement le couperet va tomber. Et ça va faire de sacrés dégâts dans un pays dont plusieurs moteurs de l’économie sont en panne et qui a désespérement besoin de l’aide étrangère…

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