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Tunis : La sécurité républicaine en quête de réforme, de mécanismes et plus encore de volonté politique !

« Le don de 23 millions d’euros  accordé par l’Union Européenne au ministère de l’Intérieur contribuera à la mise en place d’une sécurité républicaine », a assuré Najem Gharselli, premier responsable de ce département précisant que ceci passera également par la mise en œuvre d’une série des réformes qui pourraient toucher des postes sensibles au sein de cette institution.

Ce don s’inscrit  dans le cadre d’un programme d’appui à la réforme et à la modernisation du secteur de la sécurité. Il servira à développer les capacités opérationnelles et la formation des agents de sécurité opérant dans plusieurs domaines.

La volonté exprimée par Najem Gharselli de réformer le système alors que  l’institution sécuritaire est aux prises avec des luttes intestines et qu’elle est déjà  confrontée à la prolifération de la menace jihadiste illustrée par les attentats revendiqués par l’Etat Islamique sans oublier les batailles politiques et ce que d’aucuns appellent « l’arbitraire » de la hiérarchie.

Ce constat a fortement contribué à la diminution de l’intégrité et des compétences professionnelles de l’agent de la sûreté  tout en grevant  les capacités d’encadrement contre l’explosion de la corruption,  et ce, malgré la hausse de 60% du budget du ministère de l’Intérieur depuis la révolution et le recrutement de quelques 25 mille agents supplémentaires.

Le dernier  rapport du centre de réflexion International Crisis Group l’a confirmé en notant que « l’appareil sécuritaire tunisien est globalement dysfonctionnel exigeant ainsi une réforme d’ampleur pour mieux répondre aux défis confrontés ».

Une garantie du développement et de paix sociale

La position de Najem Gharsalli a bien mobilisé plusieurs syndicats sécuritaires qui ont appuyé cette démarche stratégique, jugée déterminante non seulement pour l’avenir du département de l’intérieur, mais aussi pour  l’avenir du pays. « La réforme du système nécessite avant tout une décision politique importante », a estimé le syndicat des unités d’intervention par la voix de Nassim Rouissi.

Dans une déclaration à Africanmanager, il  a fait savoir que « la réforme de l’appareil sécuritaire commencera par la révision des lois le régissant , la révision des critères de nomination et surtout l’acquisition des équipements nécessaires pour remédier à cette situation où l’ampleur du terrorisme n’a cessé de s’accentuer ».

La réalisation de cet objectif reste, selon lui, tributaire d’une meilleure implication de toutes les organisations syndicales, cadres sécuritaires ainsi que des  militants de la société civile.

Pour Nassim Rouissi, cette étape revêt une importance particulière. Car, elle est considérée comme un point de départ pour la réforme de l’Etat tunisien. « La modernisation du système sécuritaire est un levier fondamental pour le développement économique, mais aussi pour la garantie de la paix sociale », a-t-il estimé.

La même position est partagée par le syndicat de la Garde nationale qui par la voix de son secrétaire général Sami Gnaoui, a affirmé qu’une forte volonté gouvernementale demeure une condition sine qua non pour la mise en place de cette stratégie qui devrait, à son tour, toucher l’ensemble des corps sécuritaires sans exception de manière à assurer l’émergence d’une sécurité républicaine.

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