AccueilLa UNECoalition islamique anti-terroriste , quel rôle pour la Tunisie?

Coalition islamique anti-terroriste , quel rôle pour la Tunisie?

L’agence officielle saoudienne Spa a publié mardi matin une liste de 34 pays dont la Tunisie, l’Égypte, la Turquie, le Pakistan et le Sénégal qui vont combattre avec à ses côtés  « toute forme de terrorisme ». Il s’agit certes d’une annonce surprenante de la part d’un pays comme l’Arabie Saoudite qui se trouve souvent implicitement accusée de soutenir financièrement le terrorisme international et l’État islamique très connu sous l’appellation de Daech. L’adhésion de la Tunisie à cette coalition n’est pas vraiment surprenante dans la mesure où le terrorisme continue d’y frapper fort et sans répit. Reste à savoir dans quel  cadre et dans quel  contexte général cette adhésion va avoir lieu. C’est l’Arabie saoudite qui a annoncé la nouvelle et rien n’a été officiellement communiqué en Tunisie jusqu’à l’annonce de la nouvelle par plusieurs sites étrangers. L’information a été reprise par la suite par les médias locaux sans pour autant s’interroger sur les termes de cette coalition. Plusieurs interrogations valent d’être soulevées : Y-a-t-il de convention signée dans ce sens ? Si oui ! Où a-t-elle a été signée ? Quel type de contrat ? Quels termes? Quel rôle pourra jouer la Tunisie dans cette coalition ?

Le conseiller diplomatique du président de la République, Khemaïes Jhinaoui a expliqué dans une déclaration à l’agence Tap que l’adhésion de la Tunisie à la coalition arabe ne signifie pas une intervention  militaire de la Tunisie  dans un autre pays. « C’est plutôt un soutien politique et de principe à l’initiative saoudienne dans le cadre de nos relations avec le royaume. Ce soutien s’explique également par le fait que la Tunisie est  un pays victime du terrorisme ».

De son côté, le spécialiste des mouvements islamistes, Alaya Allani a estimé  dans une déclaration au journal La Presse que l’adhésion de la Tunisie à la nouvelle coalition n’est pas en contradiction avec son appartenance à la coalition arabe dirigée déjà par les Saoudiens et connue sous l’appellation Assifet Al Hazm. « Notre pays y participera avec ses moyens, comme l’a souligné à plusieurs reprises le président de la République. Notre présence sera purement politique et nous permettra de tirer profit dans le domaine des échanges d’informations et de renseignements».

Alaya Allani a exprimé à ce propos l’espoir que  la nouvelle coalition frappera le terrorisme sous ses formes aussi bien armées qu’intellectuelles. Et il serait très important de voir se rencontrer les alliances saoudiennes et iraniennes antiterroristes et d’ouvrir une nouvelle page de coopération économique, commerciale et scientifique entre ces deux alliances».

Pour rappel, la coalition anti-terrorisme islamique est comme son nom l’indique une alliance islamique militaire lancée par l’Arabie Saoudite pour combattre le terrorisme. Placée sous la conduite de l’Arabie saoudite, cette coalition sera dotée d’un centre de commandement basé à Riyad pour « soutenir les opérations militaires dans la lutte contre le terrorisme »

 Dans un communiqué, l’agence Spa a indiqué que la coalition va combattre le terrorisme militairement, idéologiquement et médiatiquement, en plus de l’effort sécuritaire. Des mécanismes seront mis en place s pour « la coordination avec des pays amis épris de paix et des organismes internationaux » afin de soutenir les efforts pour « sauver la paix et la sécurité internationales », selon l’agence SPA.

La coalition vise également à lutter contre les organisations terroristes qui sèment la zizanie, qui effraient et tuent les êtres humains,  nonobstant la forme, la confession ou le nom de ces organisations » a souligné le communiqué.

Les 34 pays de la coalition antiterroriste annoncée par Ryad sont l’Arabie saoudite, la Jordanie, les Emirats arabes unis, Bahreïn, la Tunisie, Djibouti, le Soudan, la Somalie, la Palestine, les Comores, Qatar, le Koweït, le Liban, la Libye, l’Egypte, le Maroc, la Mauritanie, le Yémen, le Bénin, le Tchad, le Togo, le Sénégal, Sierra Leone, le Gabon, la Guinée, la Côte d’ivoire, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Turquie, le Pakistan, le Bangladesh, la Malaisie, et les Maldives.

Tous ces Etats sont membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), basée à Jeddah, en Arabie saoudite, depuis sa création en 1969. L’Iran, l’Irak l’Algérie ne sont pas toutefois cités dans cette liste.

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