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Loi de Finances : « Attendez-vous à une explosion sociale en 2018 », alerte Rahoui

Le projet de loi de finances 2018 n’a cessé depuis son adoption par le gouvernement de faire les manchettes des médias. Les nouvelles taxes et impositions inscrites dans cette loi ont suscité une grande polémique non seulement de la part des entreprises mais aussi des ménages devant notamment la dégradation de leur pouvoir d’achat et la cherté de la vie. Dans une interview accordée à Africanmanager, le président de la commission des finances à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Mongi Rahoui n’a pas pu réprimer sa déception voire sa colère voire face à cette copie déposée auprès de l’ARP.

Mongi Rahoui est allé plus loin : Il a qualifié le PLF de « la loi de l’explosion sociale » vu le grand nombre d’impositions et de taxes qui sont prévues.

En guise d’explication, Rahoui s’est référé à  la loi de finances complémentaire relative à l’exercice 2017, soulignant que la mise en place de cette loi complémentaire est attendue et que cette question avait été déjà discutée lors des réunions de la commission parlementaire des finances :  » On avait dit que les hypothèses sur lesquelles avait été élaboré le budget de 2017 sont irréalistes et non fondées surtout en ce qui concerne le taux de change et le prix de baril de pétrole, mais en vain », a tenu à rappeler Rahoui, pointant de doigt « l’incapacité du gouvernement à traiter les données et à mettre en place des hypothèses au moins proches de la réalité économique et financière ».

C’est la faillite!

S’agissant du projet de la loi de finances 2018, le président de la commission des finances a indiqué que cette copie tout comme la LFC 2017, sont basées sur des hypothèses irréalistes et non fondées et va nous amener certes à une LFC (2018), selon ses dires.

D’après es déclarations, le déficit budgétaire a atteint aujourd’hui 6,1% du PIB contre un taux de 5,4% initialement prévu dans la loi complémentaire (2017). Ainsi, le taux d’endettement est de l’ordre de 69% du PIB alors que le gouvernement a prévu 63% dans le budget initial. » Il faut tirer la sonnette d’alarme…Les finances publiques se retrouvent aujourd’hui dans les plus mauvaises situations », a-t-il martelé.  » Avec un un taux d’endettement de 69% et un déficit budgétaire de 6,1%, nous pouvons dire que la Tunisie est arrivée à la plus mauvaise situation », a fait remarquer Rahoui, avant d’ajouter que semblable situation mènera à une faillite certaine.

« Aujourd’hui si on continue à ce rythme de déficit et un endettement non orienté vers l’investissement, on va se retrouver dans le pire. Dans le budget de 2018, la Tunisie table sur des crédits de l’ordre de 4900 Millions dinars pour ajuster le budget et non pour l’investissement et la création de richesses », a déclaré le président de la commission des finances de l’ARP, mettant en garde contre la gravité de la situation :  « Cette situation confirme la mainmise de l’extérieur sur les futures générations et les décisions internes à cause non seulement de la hausse de l’endettement mais aussi de  l’absence d’investissement et de création de richesses, selon ses dires.

Menace sur la souveraineté nationale!

« A ce rythme d’endettement », a encore martelé Rahoui, la décision souveraine nationale sera menacée et en dehors de la décision du gouvernement, des autorités et de de l’Etat en général.

Il a dans un autre ordre d’idées, précisé que la loi de finances 2018 sera celle de l’explosion sociale : « Si on va garder cette loi sous sa forme actuelle, il faut s’attendre à une explosion sociale en 2018 suite à l’ensemble des augmentations prévues dans le cadre de cette loi et qui s’élèvent, selon lui, à près de 1260 MDT.  Aux termes de ette loi, des augmentations devraient avoir lieu en 2018 et devraient concerner les produits de consommation, les services, l’habillement, le transport, le pétrole, l’électricité et le gaz.

« Avec cette loi, l’année 2018 sera celle d’une catastrophe au vrai sens du terme et où le gouvernement ne pourra que distribuer de la pauvreté. Ce projet de loi ne pourrait pas passer sous sa forme actuelle », a-t-il affirmé.

 

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