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Tunisie : Accusé d’allégeance partisane, Essid fait marche arrière et écarte 5 délégués !

Le dernier mouvement des Délégués, annoncé récemment par le chef du gouvernement Habib Essid, n’a cessé de susciter la polémique et a même  provoqué quelques remous au sein même de la coalition gouvernementale. Plusieurs nominations ont été déjà accueillies avec scepticisme et les CV des nouveaux délégués ne font toujours pas l’unanimité.

Dans une déclaration ce mardi 27 octobre 2015 0 à Africanmanager, le président de l’Union Tunisienne pour la neutralité du service public et de l’administration, Abdelkader Ellabaoui,  a affirmé que les dernières nominations des Délégués confirment que le gouvernement de Habib Essid est un gouvernement soumis par excellence à l’allégeance partisane.  Abdelkader Ellabaoui a accusé à ce propos le gouvernement de Habib Essid de marginaliser, à travers ces nominations, l’intérêt national et de ne pas respecter la particularité de la période que vit la Tunisie depuis le soulèvement populaire de 2011.  Ainsi, selon le président de l’Union Tunisienne pour la neutralité du service public et de l’administration, 43% des nominations effectuées ont été attribuées aux dirigeants de Nidaa Tounes.

Plusieurs partis politiques ont déjà exprimé leur mécontentement du dernier mouvement des délégués. Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi dans une déclaration sur la radio privée Mosaïque, a ainsi déclaré que ces nominations ont été réalisées sur la base de considérations partisanes au détriment de la compétence qui devrait prévaloir, loin de tout esprit d’exclusion. Il a dans le même cadre ajouté que dans ce mouvement il  a été fait appel à des anciens cadres de l’administration alors que les régions du Sud du pays n’ont pas été encore pourvues en délégués.

Quant au porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami lors d’un séminaire organisé le 18 octobre à Tunis, il a indiqué que les critères retenus dans le mouvement des Délégués n’étaient pas ceux de la compétence mais plutôt de l’allégeance, ce qui est de nature, selon ses lui, à entraver l’avancement de la Tunisie sur la voie du progrès. Cela favorise aussi, selon lui, le maintien de l’ancien modèle politique qui avait encouragé la corruption et entravé le développement du pays pour plusieurs années.

Les nouvelles nominations des délégués n’ont également pas plu au parti d’Afek Tounes. Dans une déclaration médiatique récente, Riadh Mouakher, porte-parole du parti a exprimé l’opposition de son parti à ce mouvement, lequel contient des noms qui ne répondent pas aux critères de la compétence. C’est ainsi qu’il a appelé à vérifier davantage les CV des délégués nommés et de revoir éventuellement ces nominations. Comme il était attendu, le chef du gouvernement a prêté l’oreille et exprimé son engagement à réviser certaines nominations en toute objectivité et en tenant compte de la question de la compétence.

«Chose attendue, chose due», le lundi 26 octobre 2015, le chef de l’Etat fait marche arrière et décide d’écarter cinq délégués «en raison de leur incompétence». La décision fait par ailleurs vient suite à une demande présentée au chef du gouvernement par l’association tunisienne d’intégration professionnelle des diplômés.

Par ailleurs, une nouvelle vague de nominations serait attendue pour les prochains jours. 70 postes seraient concernés. Nous apprenons toutefois de nos propres sources qu’une nouvelle liste de délégués pourrait être rendue publique dans les prochaines heures.  Les gouvernorats concernés par ce mouvement sont Tunis, Kairouan, Mannouba et Bizerte.

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