Une enquête vient d’être ouverte au niveau de la direction générale de la police technique au ministère de l’Intérieur. L’affaire revêt une grande gravité. Deux agents de la police, l’une en fonction au district de Sfax et la deuxième au siège du ministère de l’intérieur à Tunis, sont accusées d’avoir remis des extraits de casier judiciaire, communément appelés « bulletin n°3 », falsifiés à des citoyens qui avaient des antécédents judiciaires et à des résidents à l’étranger, rapporte le site « La Presse News », une source sécuritaire bien informée.
Les deux agents de police en question travaillaient en tandem, la première, en poste à Sfax, avait pour tâche la réception des demandes des bulletins n°3 et leur transfert à la direction de la police technique au ministère de l’Intérieur où travaillait sa complice, la deuxième accusée dans cette affaire. Elles ont, toutes les deux, trouvé le chemin le plus court du gain facile , donner des bulletins n°3 vierges à des repris de justice, indique la même source.
Le prix de ce bulletin pouvait aller jusqu’à 3000 dinars pour certains citoyens, résidant en situation irrégulière à l’étranger. On rappelle qu’un Tunisien résidant à l’étranger n’a pas le droit de se procurer ce fameux bulletin tant qu’il n’est pas sur le territoire tunisien, mais il peut se le procurer en déposant une demande aux services consulaires, à condition qu’il soit en situation régulière.
Une enquête a été ouverte sur l’affaire.