AccueilLa UNELa Tunisie prend à bras-le-corps la traite des êtres humains !

La Tunisie prend à bras-le-corps la traite des êtres humains !

Des activistes de la société civile et des avocats ont, à maintes reprises, appelé à criminaliser la traite des êtres humains en Tunisie, estimant qu’il s’agit d’un défi que les sociétés contemporaines doivent relever. Ils font remarquer que la Tunisie est un pays de transit plus qu’un pays où la traite des individus est pratiquée.

Pour faire face à ce dangereux fléau, une instance nationale de lutte contre la traite des personnes été mise en place et un numéro vert (80104748) a été lancé, pour être mis à la disposition des victimes et des personnes qui désirent signaler des cas de traite de personnes.

La présidente de l’instance Rawdha Laabidi a, dans ce contexte affirmé que la création d’un siège dédié  est de nature à faciliter la mission de l’instance s’agissant, notamment, de la réception des plaintes, de l’accueil et de l’écoute des victimes.

Et d’ajouter que cette instance œuvrera à renforcer la sensibilisation des populations à risque ainsi que le grand public au problème de la traite des personnes. Elle se chargera également de la coordination des politiques publiques en matière de lutte contre la traite sur le plan national, de la mise en œuvre de la stratégie nationale visant à prévenir et à lutter contre la traite des personnes, de la protection et de l’assistance des victimes qu’elles soient tunisiennes ou étrangères et de la coopération sur le plan international.

On rappelle que selon les dernières statistiques dévoilées par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), depuis 2012, et jusqu’en novembre 2017, l’OIM a identifié et porté assistance à 226 victimes de la traite transnationale.

Parmi les victimes, 194 viennent de la Côte d’Ivoire (82%), 12 du Nigeria (5%), 5 du Sénégal, et 2 de Colombie, du Mali, de Bangladesh et du Cameroun. On dénombre par ailleurs 7 enfants.

La répartition des adultes par genre laisse apparaître 192 femmes (85%) et 33 hommes (15%). Ces victimes sont exploitées majoritairement dans la servitude domestique (82%) et dans le travail forcé (14%). Nous avons enregistré quatre cas d’exploitation sexuelle et un cas de servage.

Pour ce qui est de leur répartition sur le territoire tunisien, ils sont principalement à Sfax (23 victimes, soit 42%), Tunis (39 %), Sousse (7%) et Gabès, Nabeul-Hammamet (de 2 à 4%).

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