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Trafic d’êtres humains : La Tunisie dit STOP, et prend le bâton…

Le trafic d’êtres humains prend des formes multiples comme la prostitution, les services forcés, l’esclavage, la servitude ou la mendicité, le prélèvement total ou partiel d’organes.

Des activistes de la société civile et des avocats ont, à maintes reprises, appelé à criminaliser la traite des êtres humains en Tunisie, estimant qu’il s’agit d’un défi que les sociétés contemporaines doivent relever. Ils font remarquer que la Tunisie est un pays de transit plus qu’un pays où la traite des individus est pratiquée.

Cette affaire, selon eux, est un sujet d’actualité d’une grande importance puisqu’il est lié à la question des droits de l’Homme et sa dignité.

Pour faire face à ce fléau, une instance de lutte contre la traite des personnes a été récemment créée en Tunisie afin de lutter contre les trafiquants de migrants dans un pays considéré comme une terre de transit sur le chemin de l’Europe.

Cette instance proscrit toute forme d’exploitation, notamment des femmes et des enfants, c’est-à-dire « le recrutement, le transport, le transfert, le détournement, l’hébergement ou l’accueil par le recours ou la menace de recours à la force », entre autres.

L’Instance permettra notamment de cibler « les réseaux cherchant à exploiter des enfants, des femmes et tous ceux qui sont dans une situation de fragilité, comme les migrants.

111 cas de traite des êtres humains recensés

Selon des données dévoilées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 111 cas de traite des êtres humains ont été enregistré en Tunisie depuis 2012.

L’organisation a identifié et aidé ces victimes. La majorité d’entre elles sont originaires d’Afrique subsaharienne : 94 venaient de la Côte d’Ivoire.

Elles ont été utilisées comme des domestiques, avec des contrats de travail factices. Dès qu’elles sont arrivées en Tunisie, leurs passeports ont été confisqués et elles se sont aperçues qu’elles avaient des dettes à payer.

Ce sont des réseaux de crimes organisés qui attirent ces victimes en Tunisie en leur faisant miroiter des conditions de travail exceptionnelles et elles ne s’aperçoivent de l’arnaque que trop tard. En outre, deux victimes tunisiennes ont été identifiées : elles ont été utilisées dans des réseaux de prostitution à l’international.

Force est de constater que la lutte contre la traite des êtres humains figure en bonne place à l’agenda international. Cependant, en raison de sa complexité et malgré son impact dans les pays en développement et industrialisés, le problème est encore souvent mal compris et sous-estimé tant par la société civile que par tous ceux qui y sont confrontés d’une manière ou d’une autre.

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