AccueilLa UNETunis : Taieb Baccouche sous le feu des critiques

Tunis : Taieb Baccouche sous le feu des critiques

La déclaration du ministre des Affaires étrangères étrangères Taieb Baccouche affirmant que « l’État évite de maintenir en détention les  Libyens recherchés et les expulse vers  leur pays en attendant la mise en place d’un véritable État en Libye capable d’appliquer les accords en matière d’entraide judiciaire  conclus depuis les années 60 » a soulevé un tollé général. Cette approche, selon le ministre,  a pour objectif d’éviter les opérations d’enlèvement de Tunisiens résidant en Libye ».

Jawhar Ben Mbarek, professeur de droit constitutionnel et président du réseau Doustourna, a affirmé ce lundi 9 novembre 2015,  à Africanmanager que les propos tenus par ministre des Affaires étrangères Taieb Baccouche, sont une déclaration malheureuse,  contraire à la loi et porte atteinte à la souveraineté de l’Etat et aux Tunisiens.

Il a convenu que « maints pays ont recours  à ce genre de déclarations » pour préciser aussitôt qu’il s’agit de déclarations qui ne sont pas faites  publiquement , et ce pour des considérations politiques, sécuritaires. « La situation en Libye est susceptible de s’éterniser ;  on attendait du ministre des déclarations porteuses d’une nouvelle vision de la façon dont est géré le dossier des expatriés tunisiens en Libye », a-t-il ajouté, soulignant que parmi les propositions formulées, la réduction des flux des ressortissants  tunisiens vers les pays en conflit, en les avertissant des dangers liés à la dégradation sécuritaire. L’Etat devrait traiter le dossier des enlèvements des Tunisiens d’une manière sérieuse  et avec plus de transparence », a-t-il affirmé.

De son côté, l’expert sécuritaire, Ali Zeramdini a estimé que le ministre des AE n’aurait pas dû annoncer que tout Libyen arrêté en Tunisie sera extradé vers son pays, affirmant , dans le même contexte, que de telles déclarations ne sont pas dignes d’un homme d’État.

Il a appelé le gouvernement tunisien à prendre les mesures nécessaires contre le phénomène d’enlèvement des Tunisiens en Libye. “L’Etat aurait dû réagir depuis le premier cas d’enlèvement, celui de diplomates tunisiens en Libye”, a-t-il précisé. « Nous n’avons pas élaboré une stratégie globale afin de mettre un terme au phénomène de l’enlèvement des Tunisiens en Libye”, a encore dit Zeramdini, appelant le gouvernement tunisien à déployer des réseaux de renseignements en Libye afin d’anticiper les tentatives de kidnapping de ses ressortissants  en Libye.

On rappelle dans ce contexte que Mustapha Abdel Kabir, militant et  expert dans les affaires tuniso-libyennes,  avait récemment indiqué , dans une déclaration exclusive à Africanmanager,  que plus de 50 Tunisiens ont été kidnappés dans par un groupe armé dans la région de Janzoura relevant de la capitale libyenne Tripoli.

Il  avait  ajouté que « la dégradation de la situation sécuritaire en Libye aura sans doute un impact très négatif sur notre pays, étant donné que les milices armées libyennes sont nombreuses ».

Pour faire face au phénomène des enlèvements de Tunisiens en Libye, l’expert avait appelé le gouvernement tunisien à mettre en place une stratégie globale et transparente visant la protection des employés tunisiens contre toute menace.

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