AccueilLa UNETunis-Nidaâ Tounès : C’est la chienlit !

Tunis-Nidaâ Tounès : C’est la chienlit !

Rien n’y fit, ni l’intervention controversée de Béji Caïd Essebsi, ni la feuille de route concoctée par le « comité des 13 ». Nidaâ Tounès que l’on savait en débandade a désormais tout l’air d’un parti en pleine débâcle. Les événements se sont accélérés ces dernières heures pour faire de la première formation politique de la Tunisie un « has been » pathétique du fait même de ses dirigeants occupés à s’étriper à longueur de journée, à affûter leurs armes et surtout à s’en servir sans avoir la moindre conscience des dégâts que cette guerre des chefs pourrait causer à l’échiquier politique en son entier, et partant à toute l’ordonnance du pouvoir dans le pays.

Comme l’on s’y attendait, le secrétaire général de Nidaa Tounes Mohsen Marzouk vient d’enfoncer le clou en annonçant ce dimanche qu’il démissionne de son poste en prenant cependant soin de préciser qu’il ne quitte pas le mouvement pas plus qu’il ne renonce au  projet qu’il porte, invoquant le fait que le poste qui était à ce jour le sien « n’est plus fonctionnel et  n’a pas un rôle actif après la dissolution du bureau politique du parti ».

Sa flèche la plus acérée, il l’a réservée au plan de sortie de crise échafaudé par la « commission des 13 », chargée par le fondateur du parti, Béji Caïd Essebsi de trouver une issue à cette crise, le jugeant « irréaliste et irréalisable » et de « mesurette » dès lors   qu’il « ne contribue pas à la résolution de la crise mais concourt à son institutionnalisation ». La proposition de la commission des 13 est « partiale », elle a choisi de favoriser un groupe aux dépens d’un autre, outre le fait qu’elle ne répond aux attentes minimales pour que le parti puisse retrouver sa vitalité à travers un congrès démocratique, estime-t-il.

S’achemine-t-on vers la création d’un Nidaâ Tounès bis ?

S’agissant de l’éventualité de créer un nouveau parti politique, Mohsen Marzouk s’est livré à un exercice donnant à penser  qu’il s’agit en fait de garder en l’état  l’actuel Nidaa Tounes mais sous une nouvelle forme avec une « nouvelle direction élue démocratiquement ».

Plus explicite, le dirigeant à Nidaâ Tounes Lazhar Akremi  a décrété que le parti s’est en fait sabordé après la dissolution de son instance politique et de son bureau politique,  ajoutant que la création d’un nouveau parti « est probable ».

Selon lui, la commission des 13 est aussi dissoute, vu que la proposition qu’elle a avancée « manque de sérieux », soulignant plus loin  l’attachement des Nidaaistes au projet initial du parti, « même si cela implique un nouveau cadre, celui de la formation d’un nouveau parti construit avec courage ».

Le dirigeant de Nidaa Tounes a qualifié la situation du parti d’«intenable ». « Aujourd’hui, nous n’avons plus de parti mais un projet politique réunissant les militants et les militantes dans toutes les régions. Nous n’avons plus qu’à développer ce projet viable sur lequel s’est fondé le parti », a-t-il dit, précisant  que les prochaines réunions qui seront organisées dans plusieurs régions du pays seront consacrées à l’explication « des injustices subies comme la dissolution des institutions du parti et les tentatives visant à renvoyer ses dirigeants historiques, à s’emparer du parti et à comploter contre des dirigeants ».

Les Nidaaistes doivent prendre conscience que le projet de Nidaa Tounes continue, a-t-il toutefois  affirmé.

Comme on peut le voir, le navire Nidaâ Tounès est à la dérive. Et on imagine mal ce qui pourrait lui éviter le naufrage. Les clivages sont tellement nets et irréversibles que rien n’autorise de prévoir une issue qui puisse ramener les uns et les autres à composition. Même BCE ne semble pas en mesure de reprendre les choses en main, sa fonction présidentielle ne le lui permettant pas, et sa fameuse prestation télévisée  dont il a consacré pourtant l’essentiel à la crise du parti, n’a pas  servi à grand-chose. La commission dont il ordonné la création à l’avenant.

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1 COMMENTAIRE

  1. Non Nida Tounès n’est pas fini, au contraire, il va repartir de plus belle, sous la conduite d’un
    diplomate chevronné et hors du commun Monsieur Mohsen Marzouk, c’est un vrai sosie de
    BOURGUIBA, il va redorer le blason du parti Nida Tounès, et de la Tunisie, et il va certainement
    gagner la prochaine élection présidentielle, avec l’appui de tout le peuple tunisien, qui ne veut
    pas voir de nouveau Ennahdha partager le pouvoir à la tête de L’Etat, ni voir la transmission
    du pouvoir de père en fils, préconisé par les supporters de Hafedh Caïd Essebsi.

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