Le marché immobilier en Tunisie a enregistré récemment un rebond avec les milliers de touristes et d’étrangers qui arrivent dans le pays et les expatriés qui investissent une part considérable de leurs revenus dans le secteur de l’immobilier.
Toutefois, le président de l’Association des Promoteurs Immobiliers Fahmi Chaabane a déclaré que ce boom ne suffit pas, ce qui souligne l’importance d’une intervention du gouvernement pour soutenir le secteur de l’immobilier par la mise en place d’un certain nombre de mesures. Cité par le quotidien Achark al-Awsat paraissant à Londres, il a également appelé à résoudre la question de l’exonération fiscale pour ceux qui souhaitent acheter des logements et des terrains en mettant à disposition des terrains destinés à la construction.
Il a attribué la hausse du coût de biens immobiliers à la détérioration de la valeur du dinar tunisien par rapport aux autres devises étrangères, en particulier l’euro et le dollar. «La majorité des Tunisiens ne peut pas se permettre de prendre en charge la part d’autofinancement (environ 20% du coût total) ce qui les empêche de devenir propriétaires de logements, encore moins de logements de luxe, bien évidemment, a ajouté Chaabane.
Une étude récente sur le secteur de l’immobilier a révélé qu’un appartement sur quatre ne trouve pas acquéreur. Une crise du secteur de l’immobilier tunisien que l’on dit probable serait due à une rechute des ventes. Cette crise représente une menace importante pour le financement des banques et l’économie dans son ensemble, ajoute l’étude. Les banques, à leur tour, resserreront très probablement les conditions de prêt pour les promoteurs immobiliers afin de les pousser à rembourser leurs dettes.
Malgré le boom actuel, les statistiques montrent que 23% des Tunisiens ne possèdent pas de logements et ne peuvent pas se permettre d’en acheter en raison de la situation économique difficile. On recense 426.000 appartements inoccupés.
Les investisseurs dans l’immobilier ont augmenté après 2011 révolution, une envolée que les experts interprètent comme une tendance des détenteurs de capitaux d’investir là où le risque est faible.