Ce titre sous forme de parabole est destiné aux Tunisiens qui en comprennent le sens alarmiste. Aux autres, les médias étrangers et français surtout, c’est la parabole de «la paille et la poutre» qui devrait être utilisée. Une parole, qui plus est, aurait été prononcée par Jésus-Christ et qui dit la même chose que le proverbe tunisien.
Jésus aurait ainsi dit : «pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? ». Décryptage : Comment peux-tu dire à un autre laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? La demande est hypocrite, dans la mesure où il devrait d’abord ôter la poutre de son œil pour pouvoir voir comment ôter la paille de l’œil de l’autre.

⦁ Petite leçon d’histoire aux donneurs de leçons

D’abord, un rappel historique. Ce qu’on appelle actuellement terrorisme avait toujours eu un lien avec la cause palestinienne, et même Carlos s’était laissé enrôler. A l’origine, c’était le ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne, Lord Balfour, qui disait que les Juifs avaient droit à un Homeland et c’était tous les européens qui avaient contribué à l’Exodus. Il y avait eu ensuite la «Haganah», organisation sioniste qui combattait les Arabes en Palestine mandataire, elle-même née d’une scission avec l’Irgoun et dirigée par Menahem Begin. On ne parlait alors pas de terrorisme !
Ce terme ne sera appliqué qu’aux actions de lutte des Palestiniens, lorsque ses premiers éléments avaient «exporté» leur lutte à l’étranger pour se faire entendre. Cette «lutte» par le terrorisme avait ensuite ciblé les pays qui ont soutenu l’Etat d’Israël, puis par extrapolation le monde occidental, historiquement diabolisé pour son soutien à Israël et qui a ensuite mis sa puissance militaire au service de ses intérêts économiques.

Ce n’est donc ni à cause de la misère, ni de la dictature, ni du sous-développement, ni par envie de détruire un quelconque «Way of life» des Américains ou des Européens que le terrorisme est né. C’est en premier lieu la cause palestinienne qui est aux sources de ce qu’on appelle maintenant le terrorisme.
Ensuite, il est un secret de polichinelle de dire que derrière les guerres d’Irak, de Syrie et de Libye il y avait des intérêts pétroliers ou gaziers de l’Occident, dont toute l’économie est centrée sur les énergies fossiles. Des pays arabes, tous déstabilisés par l’Occident. Ben Laden et tous ceux qui lui ont prêté allégeance durant les 20 dernières années avaient adopté le terrorisme après la seconde guerre d’Irak, suivies de toutes les autres. Toutes dans la région du Moyen Orient. Les milliers de terroristes tunisiens qui s’y étaient enrôlés n’ont pas échappé à cette règle de l’endoctrinement au nom de l’aide à leurs frères de religion. Et cela n’est pas propre à l’Islam. Les croisades aussi ont été faites à ce titre !
Tout cela ne justifie pas le terrorisme, il l’explique dans un contexte historique, c’est tout !

⦁ Où étaient ceux qui ont enrôlé les milliers de Tunisiens ?

Revenons ensuite en Tunisie. Ses terroristes sont en effet au nombre de 5.000 et peut-être plus. Personne ne le nie, même si c’est sans fierté aucune pour ce macabre Palmarès qui ne représente en aucun cas la grande majorité de la jeunesse tunisienne. Tous ces jeunes ont été enrôlés au nom de l’Islam qui commande le soutien de toute autre terre d’Islam.

Mais quand est-ce que cet embrigadement est devenu massif ? Force est de répondre que c’est à la tombée du régime de Ben Ali et par ses anciens opposants islamistes, revenus de l’Occident où ils étaient exilés politiques. Un Occident qui les défendait à coups d’ONG et leur offrait gîte, couvert et ressources. C’est aussi là que leur foi s’était endurcie et a dévié. Et c’est encore ce même Occident qui a inventé la notion d’Islam politique pour soutenir l’entrée au pouvoir des Islamistes tunisiens, revenus de ses terres et qui les soutient toujours.
Or, ce sont les Imams de ce courant de l’Islam politique qui ont encouragé l’embrigadement et financièrement soutenu les départs en Orient, dont la porte était justement entre les mains d’une Turquie, partie de la fratrie des «Frères Musulmans», autre modèle d’un Islam politique que l’Europe avait applaudi et encouragé.
Où était alors l’Occident ou la Turquie, autre membre de l’OTAN de tout ce même Occident qui devient la cible des terroristes entraînés en Irak, Syrie et Libye, des terres qu’il avait lui-même déstabilisées à des fins économiques et financières, collectives ou particulières ? Elle dormait sur ses lauriers de soutien à ce nouveau modèle.
L’Occident n’a en fait commencé à réagir que lorsque sa propre jeunesse a commencé à se laisser berner et prendre dans les filets de l’embrigadement religieux contre l’Occident. Il ne s’est réveillé au danger que lorsque la «sublime porte» turque est devenue poreuse, permettant le retour des «enfants prodigues» de l’Islam en colère dont parlait Rached Ghannouchi, pendant des années caché en Grande-Bretagne.

Qui a financé l’achat des armes, livrées aux Djihadistes de Libye, venus terminer sur terre l’attaque française en Libye ? Qui est le 3ème commerçant d’armes au monde ? Qui a facilité l’entrée des armes en Libye en ces temps-là ? Des armes qu’on retrouvera par la suite dans plusieurs caches sur le territoire tunisien et par lesquelles sont certainement morts les touristes, français et d’autres nationalités. Mais aussi à Sousse où sont morts des Anglais notamment !

⦁ Tunisie : Le loup est déjà dans la bergerie. Que fera le berger ?

Restons donc en Tunisie, désormais objet de toutes les attaques de la presse française (Exemple du Figaro et France 24 qui a presque désigné la Tunisie avant les Allemands). Le mal est déjà fait, et ses jeunes, comme ceux de France, sont partis, ont terrorisé et commis les actes les plus ignobles.
La Tunisie est d’abord victime (elle consacre presque 5 Milliards DT pour lutter contre, sans compter les 15 % autres de son budget pour l’éducation, autre instrument de cette lutte), au même titre que la France, d’un terrorisme qu’elle n’a ni voulu, ni fabriqué, mais qui lui a été imposé par une conjoncture internationale qu’elle n’a jamais maîtrisée, mais où elle est, par sa taille, ses ressources et sa position géopolitique, une petite pièce dans un grand échiquier. Une Tunisie livrée à elle-même face aux enfers dont, la France notamment, a ouvert grandes les portes !

Les «bouchers» tunisiens d’Irak, de Syrie et de Libye sont désormais aux abois et cherchent à revenir. Et c’est encore les détenteurs de l’Islam politique, soutenu par l’Occident dont l’Europe, qui essaie de leur en baliser le chemin. 800 parmi ces «bouchers» sont déjà rentrés, comme l’a confirmé le ministre de l’intérieur, Hédi Mejdoub, qui a ajouté : «nous les avons identifiés un par un, comme nous connaissons l’identité de ceux qui sont encore dans les zones de tension», sans expliquer cependant ce qu’il compte en faire, ni comment il compte traiter leur danger, non pas potentiel, mais sûr et avéré par le passé.

Comme Angela Merkel qui a téléphoné au chef de l’Etat tunisien à ce propos, l’Europe cherche à se débarrasser de ses propres «bébés terroristes» ou «terroristes en couveuse». Cela gonflera certainement le nombre des «repentis» que voudrait accueillir le Cheikh de l’Islam politique que toute l’Europe, y compris l’Allemagne et la France, soutient et lui ouvre ses portes. Cela décuplera, surtout, le danger pour un pays encore malade d’une dite révolution qui a atrophié son économie, son administration et toute volonté de se remettre au travail pour en guérir !
L’Europe, la France et l’Allemagne sont-elles prêtes à laisser s’installer à leur porte le 10èmeCalifat que prédisait le premier chef de gouvernement de l’Islam Politique qu’elles ont essayé de greffer en Tunisie ? Laisseront-elles leur presse continuer à «tirer sur l’ambulance» ? Si oui, à quelles fins ?
Aideront-elles cette Tunisie, qui pourrait devenir sa sérieuse menace, à l’éradiquer et envoyer les terroristes en enfer, comme le demande cette manifestante tunisienne (Voir notre photo) ? Ou feront-elles encore l’Autruche devant des portes d’enfer qu’elles ont elles-mêmes ouvertes par leurs jeux d’intrusion et de «fouteurs de merde» là où elles essaient d’inoculer le virus d’une démocratie islamo-politique ?

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