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Tunisie : Bientôt, les étudiants africains amnistiés, les visas supprimés, la CEDEAO et le Comesa ralliés

La diplomatie tunisienne se met enfin au service de l’économie, se met doucement à niveau et se donne les outils de la stratégie africaine qu’elle met en place. D’abord, pour éviter les couacs du genre de ce qui lui est dernièrement arrivé avec son premier partenaire commercial qu’est l’Union Européenne et la gaffe de sa mise sur la liste des paradis fiscaux.

La question est alors de se demander si le moment n’est pas enfin venu , selon nous, de mettre en place une représentation diplomatique, permanente, auprès de l’Union Européenne, pour assurer une veille de tous les instants des développements qui peuvent intervenir dans ces relations avec une Europe qui change, géographiquement et économiquement.

«L’idée est actuellement à l’étude, au sein du MAE, de transformer le Consulat de Tunisie en Ambassade pour prendre en charge les relations bilatérales et l’Ambassade en Délégation permanente auprès de l’UE pour se consacrer aux relations avec l’Europe», confie ainsi le SE à la diplomatie économique, Hatem Ferjani à Africanmanager dans un entretien exclusif.

En plus macroéconomique et avec l’aide des structures d’appui, comme le Cepex (Centre de promotion des exportations), la diplomatie tunisienne se donne aussi les moyens financiers pour faire le lobbying économique en faveur du secteur privé dont le SE Hatem Ferjani dit qu’il est le «Driver» de l’économie tunisienne. Ferjani nous a ainsi annoncé que « des conventions cadres ont été signées avec le Cepex et les ministères du Tourisme et de la Culture. Elles seront suivies de conventions avec l’Utica et les ministères du Transport et de la Santé. Le Cepex nous a déjà débloqué 1,4 MDT» pour les besoins de cette action.

Mais la nouvelle Tunisie qui croit enfin à ce que peut lui apporter l’Afrique, est aussi en train d’étoffer son réseau d’ambassades. «Nous avons ouvert une ambassade au Burkina Faso. Nous en ouvrirons une autre au Kenya, à Nairobi, qui sera inaugurée par le chef du gouvernement en février prochain. Nous entamerons ensuite une visite de prospection en Afrique anglophone, en Ethiopie, et à Djibouti. On prépare trois autres ouvertures de nouvelles ambassades, pour 2018, dont les emplacements africains sont encore à l’étude», annonce aussi Hatem Ferjani pour Africanmanager. Des ouvertures qui se font en concomitance avec les ouvertures de lignes africaines par le transporteur officiel tunisien Tunisair.

S’ouvrir sur l’Afrique pour intégrer son économie, ouvrir des ambassades pour accompagner hommes d’affaires et exportateurs afin de leur ouvrir les marchés de cette Afrique que tout le monde convoite, suppose aussi un assouplissement des procédures et des conditions d’octroi de visas et d’accepter même la réciprocité en matière de mobilité. «Une étude est en cours, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, pour des visas professionnels ou pour les soins médicaux à Tunis. Nous avons déjà supprimé le visa pour les Béninois, à partir du 15 décembre 2017. La même démarche sera suivie pour le Soudan, une ligne aérienne d’abord et les visas pour les professionnels et le tourisme médical ensuite», précise le SE tunisien de la diplomatie économique.

En attendant, il s’agit aussi pour la nouvelle Tunisie qui retrouve son africanité et voudrait en profiter, économiquement et commercialement, de régler les questions latentes et réparer les dommages causés par son ancienne politique en matière de visas. Bonne nouvelle, elle s’y emploie déjà. «J’ai eu une rencontre avec le directeur des frontières au cours de laquelle ont été évoquées les questions des délais des visas qui les contraint parfois à l’illégalité et entraînent des amendes financières lors du renouvellement et peuvent aboutir à l’interruption des études en Tunisie. Pour y remédier, nous pensons créer le poste d’interlocuteur unique, au ministère de l’Intérieur, pour les étudiants et les hommes d’affaires issus des pays africains. Pour le cumul des amendes financières pour expiration des cartes de séjours, une demande a été introduite auprès du chef du gouvernement pour convoquer un CMR qui pourrait décider une amnistie financière pour toutes les amendes dont ont écopé les étudiants africains en Tunisie.

La Tunisie est déjà membre observateur à la CEDEAO. En attendant d’y être complètement intégrée qui devrait intervenir en 2018, elle travaille sur un premier accord préférentiel pour les exportations tunisiennes. La même année, elle devrait aussi intégrer le Comesa.

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