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Tunisie-Françe : Des chiffres et des faits qui ne trompent pas en partenariat

De 2011 à 2014, 274 nouveaux projets créés, le flux des IDE à participation française a atteint 900,99 millions de dinars et de 11.550 nouveaux emplois enregistrés. Tel pourrait être la synthèse de la coopération entre la Tunisie et la France, selon un communiqué de la chambre de commerce mixte. Même si nous vivons dans une période propice à toutes les rumeurs et à toutes les supputations non fondées,  il est des réalités qu’il est difficile d’ignorer et, encore moins, d’occulter.

En matière de coopération et de partenariat tuniso-français, les chiffres sont là pour montrer que, malgré les aléas d’une conjoncture nationale et internationale souvent incertaine, le partenariat franco-tunisien ne s’est jamais estompé, et l’implication et la confiance des opérateurs français dans le site tunisien des affaires n’ont pas été entamées.

De nombreux exemples récents témoignent de la vigueur des partenariats productifs entre la Tunisie et la France, pour n’en citer que quelques-uns : Orange a inauguré son premier laboratoire d’innovation numérique à l’international en Tunisie, Stelia, filiale d’Airbus, a engagé une politique d’investissement ambitieuse, Total a choisi la Tunisie pour implanter son école régionale aux métiers de la logistique qui vise à rayonner sur l’ensemble du continent africain et vient de racheter l’activité de GPL conditionné de l’entreprise tunisienne Sagaz, Kiabi vient d’inaugurer son premier magasin dans le pays et Citroën a également choisi la Tunisie pour inaugurer son premier showroom en Afrique dédié à la marque DS. Les exemples sont nombreux.

Il est toutefois utile de rappeler que la France demeure le 1er fournisseur de la Tunisie avec 16,2% de part de marché en 2014, son 1er client avec 28,4% de part de marché. Il est, également, utile de rappeler que la France détient le plus grand nombre d’entreprises à participation étrangère, soit 1350 sur les 3200 existantes. Ces entreprises participent activement à encourager l’emploi en Tunisie et emploient plus de 124 000 personnes dans tous les secteurs d’activités de notre pays.

La France est également le premier partenaire bilatéral de la Tunisie en matière d’aide publique au développement à travers l’AFD qui a mobilisé, depuis cinq ans, environ 150 millions d’euros en moyenne par an. Cette dernière a défini une nouvelle stratégie d’intervention, pour la période 2014, pour mieux accompagner la Tunisie dans sa transition économique et sociale. Les années 2014 et 2015 se sont ainsi traduites par des engagements financiers exceptionnels qui illustrent la volonté d’accompagner le pays dans sa transition économique avec de nouveaux engagements de plus de 220 M€ par an.

Depuis la révolution du 14 janvier 2011, à la faveur de l’action engagée tous azimuts par les différentes structures publiques de promotion notamment, les organisations patronales et la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie, les investissements français ou à participation française dans le pays se sont poursuivis, nonobstant le climat de tension sociale, les mouvements qui ont conduit souvent à la perturbation du cycle de production et la résurgence du spectre terroriste.De 2011 à 2014, le flux des IDE à participation française a atteint 900,99 millions de dinars, ce qui a permis la création de 11.550 nouveaux emplois dans divers secteurs d’activités notamment dans l’industrie et les services.Au cours de cette même période, caractérisée par une grande instabilité et tension politique et sociale, on a recensé la création de 274 nouveaux projets et l’extension de 296 autres.

Enfin, et malgré ce climat peu propice à l’investissement et au partenariat, le nombre d’entreprises à participation françaises qui ont cessé leurs activités est resté normal. Au terme de l’année 2014, neuf entreprises seulement ont cessé leurs activités en Tunisie, au moment où on a recensé 47 nouvelles créations et 58 projets d’extension.

Alors que le climat d’affaires s’est nettement détérioré, un épais brouillard persiste en matière du nouveau cadre règlementaire régissant l’investissement ( le nouveau code d’investissement n’a pas été encore adopté par l’ARP et ses dispositions sont considérées inadaptées au contexte que connait le pays) et les grandes réformes en matière de douane, de partenariats public-privé… n’ont pas encore trouvé le chemin de l’application, les évolutions enregistrées au cours des quatre dernières années traduisent de façon tangible aussi bien l’attractivité du site tunisien que  la confiance dont il continue de bénéficier auprès de la communauté des affaires.

Il va sans dire, qu’une fois les grandes réformes trouveront le chemin de l’application, la sécurité se rétablit, la confiance se raffermit et la paix sociale se consolide, il sera possible d’espérer de meilleures réalisations et, surtout, un engagement plus fort de la communauté d’affaires qui traduira  leurs intentions en projets mutuellement profitables.

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1 COMMENTAIRE

  1. Les dépendances économiques, scientifiques et culturelles de la Tunisie devraient être aujourd’hui un véritable sujet de préoccupation pour notre classe économique et politique.
    La notion d’état de dépendance économique est la situation dans laquelle se trouve involontairement un pays (fournisseur ou client) qui ne dispose pas de solution équivalente (tant -techniquement qu’économiquement) pour remplacer l’un de ses principaux partenaires. Il suffit que la part du chiffre d’affaires du partenaire représente au moins 20 % du chiffre d’affaires total du ¬fournisseur et que celui-ci ne se soit pas placé volontairement dans cette situation ou n’ait rien fait pour en sortir. C’est précisément sur ce critère que la Tunisie doit jouer pour concilier le maintien d’une relation soutenue avec certains pays et la gestion du risque lié à son éventuel état de dépendance économique.
    La Tunisie doit notamment éviter de consentir une prépondérance de coopérations dans tous les secteurs économiques, scientifique, culturels etc… avec un groupe limitée de pays surtout si ses derniers sont en Union, en effet elle doit diversifier ses partenaires, consulter chaque année les échanges de ses partenaires pour surveiller la part qu’elle représente dans son économie globale et mesurer les risques et les conséquences de ces chiffres sur sa souveraineté et son développement culturelle, économique, scientifique et technologique.
    Depuis notre indépendance, nos leaders ont choisit des stratégies de coopération, technologique culturelle et économique traditionnelles et ouvertes seulement sur quelques pays du pourtour méditerranéen, de ce fait les systèmes de notre enseignement, aussi bien primaire, secondaire que supérieur ont subit les conséquences de ces choix, ainsi toutes les sciences techniques économiques et littéraires ont été basées sur des modèles et des programmes francophones. Pourtant lorsqu’on observe, par exemple, le classement académique des universités mondiales (ARWU) (qui est publié par le Centre pour les universités de niveau mondial(CUNM) et qui classe les institutions selon six critères, comme le nombre de prix Nobel et médailles Fields, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, le nombre de publications dans les revues scientifiques Nature et Science, ….,) on découvre qu’aucune université ou institution d’enseignement supérieur française n’est présente dans les Top 30 de toutes les disciplines.
    Par ailleurs lorsqu’on prend un peu plus d’hauteur et qu’on analyse la relation entre les choix stratégiques et économiques de certains pays contemporains comme les pays du BRICS (en anglais : Brazil, Russia, India, China, South Africa) ou les cinq dragons asiatiques ( la Corée du Sud, Hong Kong, Singapour, Taïwan , le Japon), et les développements spectaculaires qu’ils ont obtenu sur les plans économiques, culturels, sociales et scientifiques etc…, on constate qu’il est urgemment vital aux Tunisiens, si bien sure ils veulent rattraper, même partiellement, les pays cités au dessus, de s’ouvrir sur d’autres partenariats et de faire des choix plus stratégiques, en harmonie avec les nouvelles évolutions mondiales aux niveaux politiques, économiques, technologiques, démographiques et sociales. Il est vraiment le temps pour que nos leaders adoptent une stratégie d’un état ambitieux et actif et non d’un état passif et suiveur.
    Vive la Tunisie !

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