AccueilLa UNE37% des constructions en Tunisie ne sont pas autorisées

37% des constructions en Tunisie ne sont pas autorisées

Le gouvernement n’a pas réussi à mettre fin au phénomène de la construction anarchique. Une enquête réalisée par le  ministère de l’Equipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire relève que 37% des constructions dans le pays ne sont pas autorisées et que le nombre de quartiers anarchiques s’élève à environ 1250  sur tout le territoire de la République, un phénomène qui est en forte progression.

Les régions les plus touchées sont Tunis, Ben Arous, Ariana et La Manouba, zones aux grands espaces encore urbanisables. Le manque d’assainissement de base, de services de santé, les canaux d’évacuation des eaux résiduelles et l’exode rural sont dus à la construction anarchique.

Ce désordre a causé des dommages à l’environnement , en raison du dépôt de déchets à grande échelle dans des endroits inappropriés , le manque de moyens appropriés d’élimination des déchets solides , ainsi que le manque de rideaux de protection , des arbres entre autres.

L’habitat précaire continue de proliférer  donnant aux environs dess villes un aspect où l’urbain est en déroute ! Plus d’un observateur s’interroge sur l’ampleur d’une pareille situation alors que tous les services étatiques ont des responsables censés mettre de l’ordre dans leurs secteurs respectifs.

Le ministre de l’Equipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, Noureddine Selmi a affirmé dans une interview accordée à Africanmanager, que la construction anarchique a augmenté d’une manière vertigineuse depuis des années et dans les différents gouvernorats de la République.

Il a ajouté qu’une série de décisions seront appliquées afin de mettre fin à cette hémorragie, précisant dans le même contexte qu’un projet de loi en la matière sera présenté lors d’un conseil ministériel arabe et ce en prévision de la prochaine année, en collaboration avec la Ligue arabe.

Le ministre a également affirmé que de vastes campagnes de démolition ont été menées et plusieurs constructions anarchiques ont été  détruites par la police municipale, ajoutant que de nombreux  citoyens ont exprimé leur attachement à l’application de la loi en vue de préserver l’harmonie du tissu urbain.

On rappelle que la Confédération tunisienne des maires a insisté sur  l’organisation d’un dialogue national sur «le rôle de la police municipale dans l’application de la loi et le respect des décisions municipales, en particulier dans la lutte contre les constructions anarchiques dans les zones municipales dans diverses zones du pays. La Confédération a exprimé son mécontentement face à l’incapacité de la police municipale et des agents municipaux de mettre en œuvre les décisions communales prises. Malgré les efforts déployés pour réduire les abus, on constate encore l’existence des constructions anarchiques.

A vrai dire,  il n’existe aucune solution miraculeuse pour lutter contre les constructions anarchiques.Cependant, il est primordial et nécessaire de prendre des décisions efficaces et rigoureuses, agir, rapidement et efficacement contre ce symptôme de désespoir des villes!

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1 COMMENTAIRE

  1. En effet, il n’existe pas de solutions miraculeuses contre la construction anarchique car le problème est mal posé et les investissements mis pour sa résolution sont mal placés et il n’est pas nécessaire de passer par d’autres pays arabes pour nettoyer nos intestins.
    Comme tout système de sécurité, la sécurité des aménagements fonciers obéit aux mêmes principes à savoir :
    La prévention par la mise en place de lois biens réfléchies et basées sur la réalité du vécu des citoyens. Il est absurde que les lois soient en déphasage ou en incohérence avec le réel sur le terrain. L’anarchie dans ce domaine a commencé depuis l’indépendance, a légèrement régressé avant le changement de 1987 puis a repris petit à petit pour s’amplifier à partir de 2011.
    Les causes de ces phénomènes sont multiples mais sont essentiellement administratifs et financiers. La lenteur excessive de l’administration Tunisienne retarde l’apparition des plans d’aménagements urbains, dont certains consomment une vingtaine d’année avant d’apparaitre. Entretemps, les permis de lotir et de bâtir sont stagnés et des citoyens dociles sont parfois obligés de payer des rançons à des personnes censées protéger l’administration publique et verser les contraventions à l’état. A qui profite donc ce désordre ? Ainsi, une administration qui coute très cher et dont l’efficacité est à auditer de toute urgence.
    Financièrement un nombre très important de Tunisiens n’est pas solvable auprès des banques et ne peut acquérir des terrains qu’à partir de moyens souvent très risqués et contre les directives des plans d’aménagements urbains. Un nombre important de quartiers est constitué par des terrains constructibles lotis sans permis dont les surfaces sont comprises entre 100,00 m² et 150,00m²sur lesquels les citoyens construisent plus de 80% du sol (COS) et en R+2 (parfois en saillies) en empiétant sur la voie publique à partir du premier niveau.
    La surface des planchers peut ainsi dépasser 2,5 fois celle du Terrain (CUF). Bien qu’économiques, ces constructions se font aux dépend de la santé de leurs occupants qui auront une mauvaise aération, un mauvais ensoleillement et un mauvais éclairage naturel, ce qui alourdira ensuite la facture de la santé publique. Devant ce risque sanitaire, les familles ne disposant pas de ressources suffisantes pour acheter auprès des promoteurs font de l’auto construction sur des terrains non viabilisés, à petites superficies mais à cout trois à quatre fois moins chers et plus adapté à leur capacité financière.
    La détection par la mise en place d’observatoires publics et privés à partir d’images satellites sur lesquelles seront placés les divers plans d’aménagements urbains en faisant appel à des experts et spécialistes dans ce domaine. La détection est déjà prévue par la loi et est assurée par les autorités locales qui ne réagissent pas aux temps opportuns aux requêtes déposées par les citoyens et leur rendre justice.
    La lutte par la mise en place d’équipements lourds et chers , et du personnel en plus grand nombre avec le risque qu’il soit et en partie corruptible. Cette opération est la signification de l’échec de la prévention et de la détection. Elle est rarement employée, car elle est couteuse et nécessite souvent des jugements de la part des tribunaux. Elle représente la tyrannie et la volonté d’hégémonie de l’administration publique sur les plus faibles qui cumulent leur rancune pour se venger par la suite à leur façon.
    En conclusion, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme (Mr. Lavoisier). Les conséquences des mauvaises stratégies et injustices ne se règlent pas par la force, car ils créent de la haine et de la vengeance à court et à moyen terme. Les décideurs et occupants des hauts lieux de la pyramide du pouvoir, ne doivent-ils pas ouvrir les yeux sur leurs environnements humain et naturel et commencer rendre justice aux plus démunis, travailleurs, non paresseux, ni profiteurs ni corrompus mendiants qui travaillent dur pour survivre avant d’arriver à programmer et maîtriser la richesse des opportunistes qui profitent des lois à leurs mesures. L’essentiel est que toute richesse doit être justifiée par un travail utile pour le pays et pour les victimes générations actuelles et futures. (A suivre)

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