Le député et membre de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée des représentants du peuple Mohamed Amine Ouerghi a déclaré, dans Midi Show de ce mercredi, que neuf mille fonctionnaires publics sont au grade de « directeur général », qualifiant ce chiffre « d’illogique ».
« Il y a beaucoup de vacances dans la fonction publique parce que de nombreux postes, dont les titulaires sont partis à la retraite, qui n’ont pas été comblés, (…) C’est pour cela qu’il faut rouvrir le recrutement ou amender la Loi portant statut général des personnels de l’Etat, pour assurer la rotation dans les différents établissements à caractère administratif », a-t-il dit.
Il a ajouté que les établissements publics, relevant des ministères, n’ont pas enregistré de recrutements, ces dernières années, ce qui a conduit à la détérioration de la qualité de leurs services.
9 000 soi-disant Directeurs Généraux, souvent absents des réalités du terrain, se contentent de profiter des privilèges et des rémunérations généreuses, tandis que les véritables responsabilités reposent sur les épaules des fonctionnaires subalternes. Ces derniers, malgré des moyens limités et un manque de reconnaissance, assurent le fonctionnement quotidien des institutions avec un dévouement remarquable. Ce dysfonctionnement chronique de l’Administration publique met en lumière une gestion inefficace et une absence de responsabilité à haut niveau. Les décisions stratégiques, quant à elles, sont souvent dictées par le secteur privé local ou étranger, représenté par leurs directeurs généraux, qui imposent des stratégies et orientent les actions à entreprendre, souvent au détriment de l’intérêt général.
Il est urgent de repenser ce modèle, de responsabiliser les dirigeants publics et de redonner une véritable autonomie décisionnelle à l’Administration pour garantir un service public efficace et équitable. Les Directeurs Généraux doivent être recrutés pour un mandat précis et pour une durée limitée de 3 à 5 ans. La fonction publique, telle qu’elle existe actuellement, ne s’adapte plus à l’ère de l’intelligence artificielle. Le concept de « fonctionnaire à vie » est une aberration, aussi bien pour l’Administration que pour les fonctionnaires eux-mêmes. Continuons à exiger plus de transparence et de rigueur dans la gestion de nos institutions !