AccueilLa UNE« Le premier port privé tunisien verra bientôt le jour »

« Le premier port privé tunisien verra bientôt le jour »

L’association Tunisian Smart Cities (TSC) a invité le 24 janvier 2023 l’ancien ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, Hédi Hédi Larbi, pour animer sa deuxième rencontre mensuelle.

Président de TSC, Borhène Dhaouadi, a précisé que TSC a adossé un ensemble d’experts et de nouvelles études qui servent l’intérêt du pays et des futures générations. Et depuis sa création, TSC a décidé de s’atteler à la création de supports d’aide à la décision pour des projets importants dans des secteurs prioritaires tels que le transport, la santé, le numérique… « Ce travail a abouti à la mise en place des catalogues de projets qui devraient être réalisés dans le cadre d’un PPP. Mais comme nous le savons, en Tunisie, le PPP est un processus complexe et souvent long. Heureusement, les avancées ne manquent pas, grâce à l’effort accompli par les différentes parties prenantes en ce qui concerne la loi sur les offres spontanées. Citons par exemple, mais sans s’y limiter, l’Instance Générale de Partenariat Public Privé (IGPPP) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) qui ont le mérite d’avoir apporté une innovation règlementaire incitative sur la notion d’offre spontanée dans notre pays », souligne-t-il.

« Aujourd’hui, TSC est en phase de passer d’une association qui produit des supports d’aide à la décision -une mission déjà bien accomplie- à une association qui monte des projets ». Et Dhaouadi d’annoncer que « l’effort qu’on a mené depuis des années a abouti à la naissance d’un projet avec décision. C’est la décision de l’Office de la Marine Marchande et des Ports « OMMP » qui a donné le premier Accord de Principe pour le premier Port privé en Tunisie avec un coût d’investissement estimé à 212 millions d’euros… Certes le chemin ne sera pas facile, mais nous avons décidé de nous engager ».

–          Une banque de projets…

Pour Hédi Larbi, « l’idée de faire avancer ces projets en mode PPP dans divers secteurs en vue de réaliser les objectifs de développement durable, est sans aucun doute un pas pertinent et opportun. Mais le seul point sur lequel il faut réfléchir, c’est la partie  »défaillante » dans cette démarche. C’est l’autorisation de l’Etat qui reste l’élément décisif dans cette démarche. Donc, quelle que soit la situation, on doit avoir des réponses et des réactions pour aller à la recherche des projets factibles et productifs qu’on peut présenter aux investisseurs ». Et H. Larbi d’ajouter que « le plus difficile a été fait et l’impossible a été tenté. TSC a réussi à élaborer une  »banque de projets » qui cible tous les gouvernorats du pays. Un pas énorme à saluer. Mais ces projets devraient être mis sur la table de discussion avec nos décideurs. Il faut se battre pour qu’il y ait des études de faisabilité, car c’est ne que cette manière-là qu’on peut capter l’attention des investisseurs et des promoteurs privés… Notre banque de projets existe, bel et bien, et doit marcher au-delà des objectifs escomptés pour se transformer en investissements créateurs d’emploi et de valeur ajoutée », car « on a besoin d’un exemple réussi du PPP pour parvenir à convaincre ceux qui persistent encore, qui refusent le changement et surtout ceux qui n’acceptent pas de sortir de leur zone de confort, tout en suivant le modèle  »learning by doing » une méthode de formation par l’action consistant à apprendre par la pratique ».

–          Arrêter de diaboliser le secteur privé

A la question de savoir  si la Tunisie figure encore sur le radar de grands investisseurs ou non, l’ancien ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, estime que « aujourd’hui, la Tunisie n’est pas sur les radars de grands investisseurs. Ce n’est pas parce que nous sommes un petit pays…, mais parce que l’environnement politique et institutionnel n’est pas stable et donc le risque est élevé. Et dans cette situation, personne ne veut s’aventurer dans des projets énormes », souligne-t-il.

Hédi Larbi pense « qu’il est indispensable de lutter contre la corruption. Mais en parallèle, il faut arrêter de diaboliser le secteur privé, car c’est très préjudiciable à l’image du pays » et que « malheureusement, on est en train de créer l’image d’un pays corrompu, ce qui n’est pas le cas à l’heure où une autre réalité importante s’impose : il n’y a pas de développement économique dans n’importe quel pays sans un secteur privé très dynamique qui investit ».

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