Depuis quelques années, l’embargo a été levé concernant une partie des diamants centrafricains. Il avait pour but d’éviter la présence sur le marché mondial de diamants issus de zones de conflit et dont la vente financerait des combats.
La filière reste cependant sous surveillance. Certaines conditions doivent être respectées comme l’obtention d’un titre légal de patente pour l’exploitation d’une mine de diamant. Ainsi que des preuves d’achat et autres documents officiels. Le but est de faciliter le traçage de ces diamants une fois qu’ils quittent la Centrafrique et se retrouvent sur le marché international.
« Nos artisans ont leur patente d’artisans, moi collecteur, j’ai mon bordereau et mon carnet de collecte. Dès que j’achète le diamant, je fais les bordereaux, et dès que je revends le diamant, les bordereaux d’achat sont là pour prouver que j’ai acheté ces diamants lors de leur revente », explique un collecteur de diamant à Africanews.
En Centrafrique, le secteur du diamant reste en majorité artisanal. Le pays se concentre surtout sur l’exportation de pierres brutes.
« On a levé aujourd’hui 8 zones sur les 24 zones de production de diamants. Et grâce à l’appui de la banque mondiale et des partenaires, on a constaté l’amélioration de la production. Mais c’est une amélioration partielle parce que le diamant exporté en ce moment à l’extérieur ne provient que de 8 zones », explique un chargé de mission au ministère centrafricain des Mines.
Cette levée partielle de l’embargo va pouvoir aider à renflouer les caisses publiques de la Centrafrique. En 2021, le pays a exporté plus de 100 000 carats de diamants bruts pour un montant de plus de 11 millions de dollars.
La Centrafrique cherche à augmenter ses exportations de diamant
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