Les Forces armées maliennes (Fama) poursuivent leur offensive pour prendre le contrôle de la ville de Kidal, ville stratégique du nord du Mali tenue par le Cadre stratégique permanent (CSP), une alliance de groupes armés touaregs. Depuis le 9 novembre, les réseaux téléphoniques dans la ville sont coupés. Souleymane Ag Anara, un des rares journalistes restés dans la région de Kidal, raconte les combats et les nombreuses exactions qui en découlent.
Appuyés par des mercenaires russes de Wagner, les Forces armées maliennes (Fama) ont progressé jusqu’à la localité d’Alkit, à environ 25 kilomètres de Kidal. Samedi 11 novembre, des affrontements ont opposé les deux camps durant deux heures.
Lundi 13 novembre au matin, les combats ont repris toujours dans les environs d’Alkit, et l’armée malienne a mené des frappes de drones à proximité de Kidal, sans faire de victimes selon notre Observateur. Les Fama et leurs alliés semblent toutefois toujours bloqués autour de cette localité.
« Ils ont miné des cadavres afin qu’ils explosent sur les proches des victimes quand ils essayent de récupérer leur corps »
Souleymane Ag Anara est journaliste indépendant. Il se trouve actuellement dans la région de Kidal.
« Kidal est devenue une ville fantôme. Pratiquement tous les civils ont fui, pour se réfugier dans d’autres localités vers le nord, notamment en Algérie, à Tinzaouatine et Tamanrasset (territoire algérien). Ils sont dans des camps improvisés, il n’y a aucune ONG sur place pour leur prêter assistance. Ils sont environ 200 familles », a-t-il témoigné cité par Franc e 24.
Mali : Les combats se rapprochent de Kidal, devenue « ville fantôme »
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