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Abandonnée par ses constructeurs aéronautiques, la Tunisie risque de perdre plus 1300 emplois

Une mauvaise nouvelle pour la Tunisie qui paye, encore et toujours, la facture de sa Révolution très chère. Aujourd’hui, elle n’est plus la destination préférée des investisseurs dans l’aéronautique, c’est le Maroc qui a pu rapidement prendre le relais et gagner du terrain. Des gros investisseurs y ont investi longtemps, se méfient aujourd’hui de la Tunisie. Le journal Marocain « Yabiladi », a rapporté dans un article récent que les changements survenus ces dernières années en Asie, ont poussé de nombreux constructeurs aéronautiques à rechercher de nouvelles niches d’investissement et se sont tournés vers le Maghreb mais pas vers la Tunisie. Aérolia, une filiale du français Airbus est parmi les investisseurs qui ont choisi le Maroc alors que son implantation a été prévue initialement en Tunisie. La société prépare actuellement son implantation au MidParc, près de Casablanca au Maroc. Outre, le leader mondial dans la production d’aluminium Alcoa Fastening Systems a choisi aussi de s’implanter au Maroc au lieu de la Tunisie.

Les pertes en termes, d’emploi seront ainsi considérables en Tunisie où les ateliers d’Aérolia emploient plus de 1300 employés qui produisent des pièces pour montage en France.

Il s’agit certes, d’une mauvaise surprise pour les Tunisiens qui ont prévu une reprise après l’investiture du gouvernement des « technocrates », mais en vain ! Les choses ne sont pas encore arrangées en Tunisie, notamment avec la propagation du fléau du terrorisme en Tunisie et le nombre des soldats qui tombent en martyrs qui augmente de jour en jour. La loi contre le terrorisme et le blanchiment d’argent tarde encore à être adoptée. Les constituants ont à nouveau échoué à trouver un accord sur la nature des crimes terroristes, le commerce d’armes et le secret professionnel pour les avocats dans le cadre de cette loi . Ce sont des facteurs qui expliquent la fuite des investisseurs vers d’autres pays à l’instar du Maroc, le premier concurrent direct de la Tunisie.

A cela s’ajoute la crise en Libye qui ne passe pas inaperçue du fait de la proximité de ce pays avec la Tunisie.

Ce tableau démontre que le choix par les investisseurs du Maroc a été imposé par la conjoncture, surtout que la Tunisie présente généralement des coûts de production attractifs, plus faibles de 15 à 20% par rapport à ce pays maghrébin.

Il faut constater, par ailleurs, que l’investissement étranger en Tunisie ne cesse de baisser, accusant parfois une chute de moitié, dans certains créneaux. En effet, selon les dernières statistiques publiées par l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA), le flux des investissements étrangers se sont élevés, au cours des 6 premiers mois de 2014, à 700,42 millions de dinars, accusant ainsi une régression de 26,2% par rapport à la même période de 2013.

Ce flux est réparti à raison de 637,72 MDT d’investissements directs étrangers (IDE) et de 62,70 MDT en portefeuille.

Les chiffres de l’agence de promotion de l’industrie (API) confirment aussi cette tendance baissière, indiquant que les investissements industriels à 100% étrangers et en partenariat sont passés de 1103,2 MD lors des sept premiers mois 2013 à 640,6 MD durant la même période de l’année 2014, enregistrant ainsi une baisse de 41,9%.

Cette baisse est due aux projets de partenariat dont l’investissement a atteint 239,5 MD contre 817,6 MD durant les sept premiers mois 2013, soit une diminution de 70,6%. Seul élément positif de ce tableau c’est que les projets 100% étrangers ont vu leurs investissements progresser de 40,4% en passant de 285,6 MD à 401,1 MD en 2014.

Kh.T

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