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Anniversaire du 14 janvier : Heurts entre manifestants et policiers et gaz lacrymogène sur l’avenue Mohamed V

L’interdiction  des  rassemblements et les processions marquant la célébration du 11ème ‘anniversaire du 14 janvier a été bravée par les manifestants  que les forces de l’ordre ont  tenté de disperser à l’aide de bombes à gaz lacrymogène et qui essayaient, depuis l’Avenue Mohamed V, de passer de force vers l’Avenue Habib Bourguiba en attaquant les policiers, a constaté le journaliste de TAP sur les lieux.

Les forces de sécurité ont installé des barrières pour empêcher l’accès à l’Avenue Habib Bourguiba, alors que les manifestants scandaient des slogans condamnant un « usage de la force ».

Des centaines de manifestants opposés à l’état d’exception décrété par le président de la République Kaïs Saïed ont afflué vers l’artère principale de la capitale, tentant de forcer les barricades qui la séparent des rues et avenues voisines.

Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire « Constitution, liberté et dignité nationale » et qualifiaient le président Saïed de « tyran », tandis que les forces de sécurité les sommaient, par-haut-parleurs, de s’éloigner des accès à l’Avenue Habib Bourguiba.

Dans une déclaration à la TAP, le dirigeant démissionnaire d’Ennahdha Abdelhamid Jelassi, a dénoncé « une nouvelle expression de la dictature exercée par le président de la République », estimant que la situation épidémiologique « n’est qu’un prétexte pour barrer la route aux opposants ».

« Kaïs Saïed est un projet de tyran qui s’est retourné contre les institutions légitimes de l’État et veut installer un régime basé sur le pouvoir absolu », a-t-il lancé.

Des centaines de partisans et d’alliés du Mouvement Ennahdha et de l’initiative « Citoyens contre le coup d’État » continuaient, vendredi après-midi, de tenter d’affluer vers l’Avenue Habib Bourguiba et étaient empêchés par les forces de l’ordre de progresser par l’Avenue Mohamed V  et l’Avenue de Paris.

Amnesty dénonce

Les nouvelles restrictions  interdisant tous les rassemblements publics, ont pour effet d’imposer une interdiction générale des manifestations publiques, et donc d’entraver les droits de la population à la liberté d’expression et de réunion pacifique, a déclaré Amnesty International, vendredi. Ces restrictions sont entrées en vigueur le 13 janvier, « dans un contexte de signes d’intolérance croissante à l’égard de la dissidence et un jour avant les manifestations prévues contre le président Kais Saied à l’occasion du 11e anniversaire de l’éviction de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali ».

« Chaque année, en janvier, les Tunisiens commémorent la révolution tunisienne en descendant dans la rue pour exprimer leurs doléances. Il est impératif que la crise sanitaire de Covid-19 ne serve pas de prétexte pour supprimer les droits en général ou les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique en particulier », a déclaré Amna Guellali, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

« En vertu des nouvelles restrictions, la réponse des autorités aux manifestations risque de conduire à un recours inutile à la force ou à des arrestations arbitraires, une caractéristique honteuse du maintien de l’ordre par les forces de sécurité lors de nombreuses manifestations publiques ces dernières années. Nous appelons les autorités tunisiennes à modifier les nouvelles règles pour les mettre en conformité avec les obligations internationales de la Tunisie. »

Si les États peuvent restreindre le droit de réunion pacifique pour protéger la santé publique, les restrictions doivent être nécessaires, proportionnelles et non imposées de manière générale. Les autorités doivent au contraire évaluer chaque rassemblement au cas par cas, souligne Amnesty , rappelant que « les mesures prises depuis le 25 juillet 2021 par Saied pour concentrer le pouvoir entre ses mains – notamment la suspension du Parlement et de la majeure partie de la Constitution tunisienne, et l’octroi d’une autorité exécutive suprême et du droit de légiférer par décret – ont polarisé la société tunisienne et déclenché un débat public vigoureux sur l’avenir du pays ».

Il est impératif que la crise sanitaire de Covid-19 ne soit pas utilisée comme un prétexte pour supprimer les droits en général ou les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique en particulier.

L’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que la Tunisie a ratifié, garantit le droit de réunion pacifique.

« Au cours des cinq derniers mois, nous avons vu des signes inquiétants de l’intolérance croissante des autorités à l’égard de la dissidence. Le président Kais Saied doit annuler toutes les restrictions susceptibles de violer implicitement les droits humains et s’engager publiquement à respecter le droit et les normes internationales », a déclaré Amna Guellali.

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1 COMMENTAIRE

  1. les responsables de ces rassemblements et manifestations interdits par le conseil scientifique et les autorités sanitaires pour cause forte circulation du variant Omicron très contagieux doivent être jugés pour non respect des décisions prises et pour mettre en danger la vie des citoyens par ce variant ils doivent répondre à leurs actes pour eux la vie politique et le retour des années noires des islamistes et leurs différents alliés au pouvoir est primordiale que la vie des citoyens .

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