Le Premier ministre désigné de la Chambre des représentants de l’Est libyen, Fathi Bashagha, a été contraint de quitter Tunis après avoir été informé qu’il ne pouvait y mener ses activités politiques, rapporte « The Libya Observer », citant une information du site Africa Intelligence.
« Les relations diplomatiques entre M. Bashagha et la Tunisie se sont détériorées ». Depuis plusieurs mois, M. Bashagha se rendait fréquemment dans la capitale tunisienne (sa dernière visite remonte au 17 avril), mais on lui a demandé de ne pas utiliser la Tunisie comme base arrière pour ses ambitions politiques, affirme Africa Intelligence.
D’après le site, Bashagha, qui a quitté la Tunisie pour Benghazi le 19 avril, cherche un moyen d’entrer à Tripoli après son élection en février dernier en alliance avec la présidente du Parlement Aqila Saleh et Khalifa Haftar. Son plan, cependant, semble peu probable en raison du soutien dont bénéficie le PM Dbeibah de la part des factions armées basées à Tripoli.
Il a également indiqué qu’une rumeur selon laquelle Bashagha et ses partisans étaient sur le point de tenter de rejoindre la capitale à partir du poste frontière tuniso-libyen de Dehiba a alarmé à la fois les services de sécurité tunisiens et Dbeibah. »
« En conséquence, le 16 avril, Dbeibah a convoqué l’ambassadeur tunisien à Tripoli, Saad al-Ajili, pour discuter des questions de sécurité frontalière. »
Toujours cité par The Libya Observer, Africa Intelligence affirme que l’incident reflète le rapprochement entre le président tunisien Kais Saied et le Premier ministre Dbeibah.
« Le président tunisien a besoin de maintenir des relations cordiales avec les autorités de Tripoli. Il s’engage surtout sur la même ligne que son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune », indique le média.