AccueilLa UNEBénéficiaire avec un CA de 1,3 Mds DT, elle déploie ses ailes

Bénéficiaire avec un CA de 1,3 Mds DT, elle déploie ses ailes

En Tunisie, et sur le transport aérien où il y a une autre compagnie privée en mort clinique et une autre, publique, grand malade, Nouvelair est l’unique concurrent sérieux de Tunisair et un élément important du pavillon tunisien. Fondée en 1989 par le visionnaire Feu Aziz Miled et dirigée par Chokri Zarrad, elle est désormais la première compagnie aérienne privée en Tunisie. Elle opère à partir de 3 aéroports internationaux en Tunisie : Tunis, Monastir, et Djerba et dessert 3 continents.

  • 15 nouvelles lignes à raison de 2 vols par semaine

Fort de ses réussites, sa ponctualité et de sa bonne santé financière, cet opérateur étend cette année ses ailes d’aigle royal vers d’autres cieux, notamment par une extension de ses dessertes. Lors d’une conférence de presse tenue, le mercredi 10 janvier 2024 à Tunis, le directeur général de Chokri Zarrad avait ainsi annoncé le développement du réseau de la compagnie par l’ajout de nouvelles destinations à son réseau qui compte désormais 40 destinations. « Ces nouveaux lancements s’inscrivent dans la stratégie de croissance expansive entamée en 2023 avec le lancement de 15 lignes étendues sur 5 pays », avait-il dit devant la presse. 

Ainsi, à partir du mois d’avril 2024, la compagnie du groupe Miled proposera de nouvelles dessertes vers Madrid, Barcelone, Casablanca et Hambourg au départ de Tunis et vers Bruxelles, au départ de Monastir, a raison de 2 vols par semaine, sauf pour Casablanca au départ de Tunis à raison de 3 vols par semaine.

Pour l’Afrique, la compagnie ne semblait pas très chaude pour une expansion sur les destinations de l’Afrique subsaharienne, pourtant très demandée par les opérateurs économiques et commerciaux. « Il y a effectivement une demande sur ces pays. Mais pour ouvrir de nouvelles lignes africaines, il y a des préalables, dont notamment les aires de transit dans nos aéroports, et le nombre d’équipages nécessaire, auxquels nous sommes en train de remédier. Nous y travaillons et nous espérons y réussir dans pas longtemps, peut-être vers l’Afrique centrale, ou la corne de l’Afrique. Des études sont en cours », nous explique le DG de Nouvelair.

  • Un bon cru 2023, avec un CA de 1,2 Mds DT et un très bon bénéfice

L’entreprise semble avoir réussi à surfer sur les vagues destructrices des années Covid. Elle terminait l’année 2022 « avec un chiffre d’affaires autour de 800 MDT et un bénéfice d’à peu près 30 MDT. Les charges sont certes en augmentation, mais l’activité aussi, et nous renouons donc avec le bénéfice », explique Chokri Zarrad pour Africanmanager, fier d’annoncer aussi que « pour 2023, on devrait réaliser un chiffre d’affaires de 1,2 Milliard DT et le bénéfice augmenter ». Et lorsque nous le tançons sur le bénéfice attendu pour 2023, et lui lançons s’il sera de 40 ou 50 MDT, il sourit, gêné, et se contente d’un « peut-être. Je ne peux pas vous en dire plus ».

Interrogé sur le plus grand poste de charge dont se plaint toujours son concurrent, il explique que « le coût est le même pour toutes les compagnies. Mais ce sont les autres coûts qui changent, et nous arrivons à maintenir un coût de revient qui nous permet de faire de petites marges ». Pour le reste des charges, l’entreprise compte 650 collaborateurs sur l’activité aérienne, pour un coût salarial de plus ou moins 50 MDT par an pour 13 appareils, dont 10 en location que deviendrons 15 cette année. Nouvelair n’en détient pas une PdM (Part de marché) globale de 20 %, tous marchés confondus, pour une PdM de 40 % pour tout le pavillon tunisien.

  • Une compagnie qui renforce le pavillon tunisien

Et lorsqu’on lui fait constater que l’entreprise, de 30 ans d’âge et depuis 2015 seulement sur le Régulier, devient un sérieux concurrent pour la compagnie publique, il se fait concurrent gentleman, évite de dire du mal de la concurrence et indique que « Tunisair va se remettre certainement de ses difficultés et son management s’y attelle avec dextérité. Ça prendra du temps, mais c’est une chance pour la Tunisie d’avoir une autre compagnie, 100 % tunisienne qui supporte le pavillon tunisien, car nous pensons pavillon tunisien ». Une compagnie, certes privée, mais qui devient, année après année, un autre pilier du pavillon aérien, qui crée des emplois pour les cadres et employés du pays, consacre le « consommer tunisien » de la plus financière des manières, et dont les bénéfices restent en Tunisie.

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