Dans un article, publié le 16 septembre sur les colonnes du quotidien français «Libération», parle du candidat au second tour des présidentielles anticipées Kais Saïed. «C’est un cas d’école, qui va à l’encontre de tout ce qu’on nous inculque en matière de science politique », dit le journaliste français en citant Larbi Chouikha, professeur à l’université de la Mannouba, dans la banlieue de Tunis (…). Interrogée par le journaliste de Libé Célian Macé, Sana Ben Achour, professeure de droit public dans la même faculté que Kais Saïed. «Il raisonne purement sur le plan théorique», s’inquiète Sana Ben Achour estime que «il a certainement vécu les années Ben Ali comme une humiliation. Puis il s’est shooté à la révolution: il était de tous les sit-in, a contribué au démantèlement de l’ancien régime, il avait retrouvé une raison de vivre». Aziz Krichene assène que «c’est un autiste sur une niche porteuse ».
Et le journaliste de Libé d’affirmer que «sur le plan sociétal, Kais Saïed ne fait aucun mystère de ses vues ultra-conservatrices. Le candidat prône l’application de la peine de mort (suspendue depuis 1991), s’oppose à la réforme de l’égalité de l’héritage entre femmes et hommes, ou à la dépénalisation de l’homosexualité. S’il est effectivement opposé à Nabil Karoui au second tour, il pourrait attirer une grande partie de l’électorat religieux d’Ennahdha ».
