Lorsqu’ils sont facilement accessibles, les chiffres nous montrent chaque fois la justesse du choix de centrer l’économie tunisienne sur le secteur privé. Il investit là où l’Etat n’investit plus, il fait des bénéfices qui lui permettent de réinvestir, crée des emplois et paie des impôts à l’Etat.
Neuf des entreprises cotées sur la bourse de Tunis en donnent le parfait exemple. Les 9 représentent un Capi (Capitalisation boursière) de plus de 12 Mds DT. BIAT est la plus grosse Capi du marché avec 3,5 Mds DT, juste devant les 3,2 Mds DT de la SFBT, et les 1,4 Mds de PGH.
La capitalisation boursière du marché a enregistré une légère hausse de 3,3%, soit 767MD, pour s’établir à 24 029MD contre 23 262MD à la fin de l’année 2021. Les Sociétés Financières dominent encore la capitalisation du marché avec une part de 51,3%, suivies par les Biens de Consommation et l’Industrie qui s’accaparent respectivement 28,8% et 8,3%. Les dix plus fortes capitalisations boursières de la cote ont représenté une part de 60,5% de la capitalisation globale du marché pour une valeur globale de 14 545MD. En 2022, la capitalisation boursière de la cote s’est légèrement accrue de 3,3 % à 24 milliards de dinars, soit 16,7% du PIB de la Tunisie.
En face, c’est un secteur public (échantillon de 81 entreprises, choisi par le ministère tunisien des Finances pour une image incomplète) qui pesait en 2020 déjà, 2,643 Milliards DT en pertes et déficit pour 53 entreprises, un petit bénéfice de 188 MDT pour l’ensemble de 28 autres entreprises publiques. Des entreprises, presque juste faites pour distribuer des salaires.
Ces 81 entreprises publiques représentaient en 2020 déjà -et cela a dû empirer-, plus de 28 Milliards DT en charges d’exploitation, dont plus de 3,8 Milliards DT en salaires, pour des revenus d’un peu plus de 27 Milliards DT.