La société City Cars est une SA créée en 2007, et entrée en exploitation le 7 décembre 2009. Elle est l’importateur et le distributeur officiel en Tunisie des véhicules neufs de la marque sud-coréenne KIA. Admise à 30% de son capital à la cote de la bourse des valeurs mobilières de Tunis depuis le 26/11/2013, elle terminait l’exercice 2023 avec des capitaux propres positifs de 84.124.746 DT, y compris le résultat bénéficiaire de l’exercice s’élevant à 30.118.490 DT.
Chose importante, ses revenus pour l’exercice avaient augmenté de 30 MDT en glissement annuel (ga), passant à plus à 361 MDT. « C’est un résultat historique par rapport au chiffre d’affaires (CA) qui a été le plus gros CA depuis l’entrée en activité de City Cars », se réjouit le DG Riadh Annabi (Notre photo) à notre micro, qui affirme aussi que « le bénéfice a suivi, et tous les indicateurs bilanciels sont bons, comme la marge brute qui a haussé de 7,3 %, passant de 49,5 MDT en 2022, à 53,2 MDT l’année dernière, par l’effet volume notamment et pour un taux de marque quasiment identique, sans oublier le résultat d’exploitation qui a évolué de 2,5 % en ga ».
– Changer le fusil d’épaule vers la voiture électrifiée haut de gamme
Et d’expliquer encore que « en volume de vente, on a fait une progression de 8,8 %. Ce n’est certes pas notre record, mais c’est la montée du Mix-produits qui a fait en 2023 la différence ». Cette année-là, City Cars avait vendu 1.045 SUV, une voiture chère mais aussi haut de gamme, ce qui explique aisément la différence de volume d’immatriculations par rapport à d’autres années. « Nous avons, en fait, amélioré notre positionnement sur le haut de gamme avec la Sportage qui devient le symbole de la marque Kia, c’est ce qui nous a fait un CA record », dit encore Annabi pour parler de 2023, marquée par la disparition de la Rio, pourtant facile à vendre, du catalogue du constructeur qui est en train de réviser ses modèles dans le monde. « Paradoxe positif, disparition d’un Best seller depuis des années, et un chiffre d’affaires historique pour nous », commente, non sans fierté, le manager de l’entreprise des groupes Bouchammaoui et Chabchoub, sans oublier de faire remarquer que « cela traduit la résilience de la marque qui offre toujours de nouvelles opportunités et un potentiel de vente toujours renouvelé ».
En fait, City Cars changeait en 2023 déjà son fusil d’épaule, en mettant en focus pour ses commerciaux la Picanto, autre produit de marque du concessionnaire, malgré le fait qu’il évolue dans un marché de quota. Mais aussi les SUV, et propose déjà un nouveau modèle, « le Stonic qui est un mini-SUV, un peu plus grand que la Rio, mais entre 12 et 15 % plus cher, avec une belle carrosserie, un beau niveau d’équipement en continuité de la Rio, et je suis étonné de la demande qu’il trouve sur le marché tunisien », se laisse à dire le DG de City cars en bon commercial lui-même.
– Des stocks qui augmentent, mais avec un strict suivi du BFR
Et lorsqu’on évoque la question de la hausse des stocks (112,9 MDT contre 71,2 MDT en 2022) avec le 1er manager de City Cars, soumise à un taux cumulé des impôts sur le résultat de 39% en 2023, elle a déboursé plus de 16,1 MDT en IS, Riadh Annabi ne se laisse pas démonter. Connaissant l’importance de la question, il explique que « tout le secteur des voitures traverse une période de grande perturbation logistique. D’abord, dans les chaînes de production dans le monde, et cela fait que la livraison de la marchandise n’est plus fluide et étalée, comme on le voudrait, sur l’année. Cela, sans oublier que la guerre au Moyen-Orient a beaucoup allongé les routes du transport, qui passent désormais par le Cap de bonne espérance en Afrique du Sud pour arriver jusqu’à nous, et allonge les délais de livraison d’un mois ».
Il devient alors clair que la hausse des stocks n’est ni une mévente, ni un choix du concessionnaire qui fait très attention à son BFR (besoin en fonds de roulement, un indicateur essentiel qui correspond à l’argent dont l’entreprise a besoin en permanence pour financer son exploitation.), le subit et fait avec en essayant de faire un lissage sur l’année, tout en terminant l’année 2023 avec plus de 69,8 MDT en trésorerie de clôture d’exercice qui baissait mais résistait. « A City Cars, on n’est pas dans la logique du stockage, on respecte les règles de quota », dit-il sans essayer d’oublier que c’est en définitive le consommateur qui paie la facture.
– Un papier de Bourse qui se vend bien

Introduite en bourse au prix de 10,950 DT, elle s’échangeait, le 21 mai courant, à 13,5 DT. Et rien qu’à consulter les ratios de physionomie de City Cars sur le site de l’intermédiaire boursier Mac Sa, cela s’explique. Avec un PER 23 de 7,661, un ROE de 51,35 % et une performance annuelle de 8,89 %, le concessionnaire tunisien file du bon coton sur la cote de BVMT, où son taux de dividende est de 9,2 %. « L’entreprise a une grande résilience et ça rassure », commente le manager à l’attention de ses actionnaires, tout en ajoutant que « je suis confiant, car nous préparons la diversification de notre gamme de véhicules, notamment en électrique, où nous nous engageons de manière irréversible, et nous n’attendrons pas la démocratisation de la voiture électrique, prévue pour 2027 avec des produits abordables, pour le faire. Nous avons commencé par le haut de gamme et l’EV6 qui promet de révolutionner le marché, et qui se vend bien ». Il faut rappeler que City Cars est le 1er concessionnaire tunisien en voitures électrique, et était l’année dernière le second en hybride grâce au Sportage hybride. « Notre positionnement sur la voiture électrifiée (Electrique et hybride) est un choix stratégique, moderne et responsable », conclut Riadh Annabi pour Africanmanager.
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