Un guide de Sharm El-Cheikh sur le financement climatique équitable vient d’être lancer par le ministère égyptien de la Coopération internationale, à l’occasion de la tenue de la Conférence des parties des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27), du 6 au 18 novembre 2022, à Charm El-Cheikh (Egypte), ont rappaorté des sites de la conférence.
Ont contribué à l’élaboration de ce guide plusieurs organismes, dont le ministère égyptien de la Coopération internationale et plus d’une centaine de partenaires de développement dont la Banque africaine de développement(BAD), des institutions financières ainsi que des organisations à but non lucratif. Le document a pour objectifs de développer un cadre international pour la finance climatique et d’aider les pays africains à obtenir davantage de financements verts, dans un contexte africain marqué par les déficits budgétaires liés à la gestion de la pandémie de Covid-19 et de la flambée des cours des matières premières énergétiques et alimentaires.
« Il identifie un cadre international qui favorise une répartition équitable des financements climatiques, en particulier en faveur des pays africains », a indiqué la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat, lors d’une table ronde organisée, pour présenter le nouveau guide.Et d’ajouter que « le guide formule des recommandations stratégiques visant à stimuler la finance climatique en Afrique et à accroître les investissements dans les projets d’atténuation et d’adaptation faisant savoir que le continent africain ne contribue qu’à hauteur de 3,8 % aux émissions des gaz à effet de serre et ne reçoit que 5 % des flux de financements climatiques et que les besoins de l’Afrique sont estimés à 250 milliards de dollars par an ».Pour le président du Groupe de la Banque africaine de développement(BAD), Akinwumi Adesina« le guide de Charm el-Cheikh constitue un instrument stratégique pour aider l’Afrique à mobiliser davantage de financements et relancer une croissance durable et offre une excellente opportunité d’accorder une plus grande attention aux besoins financiers des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, sans détourner leurs financements du développement, ni accroître leur endettement ». Et de poursuivre que le guide introduit le principe selon lequel le financement climatique ne doit pas se substituer au financement du développement, mais plutôt s’y additionner en garantissant aux pays et régions qui en ont le plus besoin, le droit d’y accéder.
Il a appelé, à cette occasion, les acteurs internationaux du climat à tenir compte des disparités historiques dans la répartition du financement climatique entre les pays, selon un communiqué publié par la BAD.