AccueilAfriqueEcobank, accusée d'avoir falsifié son bilan, se défend

Ecobank, accusée d’avoir falsifié son bilan, se défend

Le Groupe ETI a récemment eu connaissance de publications récentes sur certains médias en ligne, alléguant une surestimation du bilan et des comptes de résultats de ETI qui aurait émané de l’utilisation de cours de change incorrects lors de la conversion des états financiers, en particulier au Nigeria.

Nous souhaitons dissiper les craintes que pourraient avoir nos actionnaires, nos créanciers, et d’autres personnes concernées, suite aux allégations infondées figurant dans ces publications en ligne.

Ecobank respecte les normes IAS 21

La détérioration du naira en 2016 a conduit à l’émergence de différents marchés pour divers segments de l’économie, sur lesquels les monnaies étrangères sont échangées à des taux différents, créant ainsi un système de change multiple au Nigeria.

L’existence de plusieurs marchés des changes utilisant différents cours de change, ainsi que l’accessibilité à ces marchés nécessitent d’étudier quels sont les taux de change que doivent utiliser les sociétés pour leur comptabilité, la présentation des transactions en devise étrangère et les investissements étrangers à destination du Nigeria conformément aux normes IFRS (International Financial Reporting Standards). L’IAS 21 ‘Effets des variations des cours des monnaies étrangères’ exige que toute transaction en monnaie étrangère soit enregistrée lors de la comptabilisation initiale dans la monnaie fonctionnelle en utilisant le cours de change au comptant à la date de la transaction (IAS 21, paragraphe 21). Le paragraphe 8 d’IAS 21 définit le cours de change au comptant comme le cours de change pour une livraison immédiate. Lorsqu’un pays a plusieurs cours de change, un cours publié officiellement doit être utilisé comme cours de change au comptant.

Le Nigeria affiche actuellement plusieurs cours de change et il est nécessaire de déterminer quel cours de change doit être utilisé comme cours de change au comptant conformément à la norme IAS 21. Afin de déterminer si un cours peut être un cours au comptant, une entité doit considérer s’il existe un cours publié officiellement pour la monnaie et si le cours publié est disponible pour une livraison immédiate. Le taux officiel de la CBN, les taux du Nigeria Inter-bank Foreign Exchange Fixing (NIFEX) et les taux du Nigerian Autonomous Foreign Exchange Fixing (NAFEX) sont tous publiés et peuvent être utilisés pour convertir des transactions en monnaie étrangère. Ainsi, le taux officiel de CBN, et les taux NIFEX et NAFEX respectent les normes IAS 21.

Conformément aux politiques du Groupe Ecobank, nous utilisons le cours officiel dans les pays dans lesquels nous opérons pour convertir le bilan et les comptes de résultats de nos filiales dans la devise de présentation du groupe, le dollar des États-Unis. Ainsi, en exerçant le jugement autorisé dans le cadre de l’IAS 21, le Groupe utilise actuellement le cours officiel de CBN, qui est l’un des trois cours publiés et le cours de change officiel selon la CBN. L’utilisation de ce cours est conforme aux normes IAS 21 et a été divulguée dans tous nos communiqués de presse, ainsi que les effets de l’utilisation des autres cours disponibles, cela afin que les utilisateurs de nos états financiers puissent facilement comparer les résultats avec les autres cours de change si nécessaire. La plupart des autres banques du Nigeria ont utilisé le cours CBN en 2017, avant de passer au cours NIFEX vers la fin de l’année. En 2018, elles ont adopté les cours NIFEX et NAFEX.

L’utilisation du cours CBN est conforme à la politique du groupe d’appliquer les cours officiels. Cette politique et sa mise en œuvre sont conformes aux normes IFRS, et notamment aux normes IAS 21. Pour permettre les comparaisons et pour nous assurer que les utilisateurs des états financiers du groupe ne subissent aucun préjudice, nous avons indiqué, dans nos divers communiqués de presse et présentations aux investisseurs, le fait que nous avons utilisé le cours officiel de la CBN, ainsi que les effets attendus sur nos résultats de l’utilisation d’autres cours disponibles.

Lors de la réunion du Conseil d’administration qui s’est tenue en novembre, le Conseil d’administration de ETI a approuvé l’adoption du cours NAFEX pour la conversion de nos opérations au Nigeria. Ce changement était nécessaire suite à la divergence persistante par rapport au cours officiel et à l’évolution du secteur bancaire, en particulier l’abandon du cours officiel de la CBN par les autres banques.

Ecobank est en conformité avec l’IFRS 9

Le groupe Ecobank a adopté la norme IFRS 9 telle que publiée par l’IASB en Juillet 2014 avec une date de transition au 1er Janvier 2018, entrainant des changements dans les règles comptables et provoquant des ajustements concernant les sommes comptabilisées dans les états financiers. Tout comme pour nos homologues au Nigeria, mais également pour d’autres banques africaines internationales, et comme le permettent les dispositions transitoires de l’IFRS 9, le groupe a choisi de ne pas retraiter les chiffres comparatifs. Les ajustements des valeurs comptables des actifs et passifs financiers à la date de transition ont été comptabilisés au solde d’ouverture des bénéfices non répartis et d’autres réserves pour la période en cours. L’adoption de cette norme aura eu pour conséquence une comptabilisation par le groupe d’une provision pour perte de valeur plus élevée que celle prévue par l’IAS 39. Cela a eu un impact négatif sur les capitaux propres du groupe, s’élevant à 299 millions de dollars.

Les différents facteurs expliquant l’augmentation importante des montants de perte de valeur de l’IFRS 9 comparés a ceux du IAS 39 sont:

• Le remplacement de la période d’urgence sous l’IAS 39 par un ECL de 12 mois pour tous les risques d’exposition sous l’IFRS 9.

• l’IFRS 9 met en place une classe de niveau 2 où une perte de valeur importante (perte à vie) est comptabilisée pour les établissements connaissant une importance croissance de leur risque de crédit. Sous l’IAS 39, ces actifs ne bénéficiaient que d’une comptabilisation de perte de valeur moindre.

• Les Risques hors bilan et soldes inutilisés : sous l’IAS 39, la perte de valeur ne devait pas être comptabilisée pour ces actifs, mais l’IFRS 9 exige désormais qu’une provision de perte de valeur soit calculés pour ces derniers.

• Autres instruments de financement : jusqu’à maintenant, les prêts et autres instruments de financement non dirigés aux clients privés tels que les placements avec d’autres banques, les bons du trésors et obligations de l’État, les obligations de sociétés, les actions en cours de liquidation et autres débiteurs, n’étaient que peu ou pas pris en compte en terme de perte de valeur. Ils le sont désormais dans le cadre de l’IFRS 9 et la perte de valeur a été calculée pour ces actions.

L’IFRS 9 2014 n’exige pas que les états comparatifs financiers soient retraités sauf dans certains cas restreints liés à la comptabilité de couverture, ce qui ne concerne pas le groupe Ecobank, ou lorsque l’établissement souhaite le faire (cela n’a pas été le cas du groupe, à l’instar de la plupart de la plupart de ses homologues). La norme établit que lorsque les états comparatifs financiers ne sont pas retraités, la différence entre les valeurs comptables précédentes et les nouvelles valeurs comptables doit être comptabilisée dans le solde d’ouverture des bénéfices non répartis ou dans les autres composantes de capitaux propres, selon les cas. C’est cette approche qui a été choisie par le groupe et les 299 millions de dollars correspondant à l’impact de la transition ont été comptabilisés dans les capitaux propres.

Pour conclure, nous pouvons confirmer à tous les actionnaires que, contrairement à ce qui a été prétendu, il n’y a pas eu d’inexactitudes dans nos états financiers, ni dans nos états financiers pour l’année close le 31 décembre 2017, ni dans les 3 rapports trimestriels publiés durant l’année 2018. Nous souhaitons également faire remarquer que ces allégations ont été portées par un ancien employé qui poursuit actuellement le groupe en justice et réclame le paiement de 13 années de salaire dans le cadre d’une supposée rupture de contrat abusive.

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